Selon leurs travaux, cette perte augmente de 11% à 44% par rapport aux précédentes projections, notamment celles ayant alimenté le dernier rapport du GIEC. La majorité des glaciers de notre planète sont des petits glaciers, inférieurs à 1 km2, ce sont les plus touchés par cette perte de masse.
Les 20 derniers glaciers des Pyrénées devraient fondre d’ici 10 à 20 ans, quelles que soient les mesures prises contre le réchauffement climatique.
Parmi eux : Las Néous, Enfer central, Ossoue, Oulettes de Gaube, Petit Vignemale, Taillon, Pailla ouest, Mont Perdu, Munia, Llardana, Seil de la Baque, Maladeta, Aneto, Tempêtes, Mont Valier.
Dans le massif pyrénéen, c’est un glacier qui disparaît chaque année, depuis deux décennies. Et les plus grands glaciers sont clairement en danger, comme celui de l’Aneto ou ceux du Vignemale. En 150 ans, les glaciers ont perdu plus de 90% de leur surface.
Menée par une douzaine de chercheurs, une étude récente a montré que les glaciers des Pyrénées ont perdu près d’un quart de leur superficie entre 2011 et 2020, passant de 293,9 à 229,2 hectares. Dans le même temps, leur épaisseur a aussi régressé (de 6,3 mètres en moyenne, mais jusqu’à 20 mètres pour certains glaciers), tandis que 3 glaciers sur 24 ont cessé de bouger, signe de leur disparition (le glacier étant par définition une structure naturelle mouvante).
Avant la COP 27, l’Unesco avait rappelé qu’un tiers des 18.600 glaciers recensés va disparaître. Ils perdent 58 milliards de tonnes de glace chaque année, soit le volume d’eau utilisé annuellement par la France et l’Espagne.
La dernière étude montre qu’avec une limitation de la hausse des températures à 1,5°C, 49% des glaciers du monde, dont tous les petits, sont appelés à disparaitre d’ici 2100, provoquant alors une hausse de 9 cm du niveau de la mer. Dans cette hypothèse, les plus gros glaciers sont également impactés, sans pour autant disparaître.
Si la hausse des températures atteignait les 4°C, petits et gros seraient touchés et 83% des glaciers seraient alors amenés à disparaitre, avec une élévation du niveau des mers de 15,4 cm.
Les pertes de masse des plus grands glaciers, comme ceux d’Alaska, de l’Arctique canadien ou autour de l’Antarctique, clefs pour la montée future du niveau des mers, pourraient encore être limitées avec la mise en place de mesures pour contenir l’augmentation des températures.
Informations sur le site internet du Laboratoire d’étude en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS).
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