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LA MINUTE POLITIQUEComment concilier illuminations de Noël et économies d’énergie ?

Et un casse-tête de plus pour les municipalités ! Dans le cadre de l’opération « si tu ne fais pas gaffe à la planète, tu es un irresponsable ! », il leur est désormais ordonné de réaliser des économies d’énergie en période de Noël, avec en ligne de mire ses illuminations. Feu !
Photo d'illuminations de noël dans un village

C’est vrai qu’elles ne servent à rien, sinon à mettre du bonheur dans les yeux des enfants, à partager une féérie de quelques jours, durant lesquels on oublie soucis et agacements. La lumière, c’est la joie, la vie, la rencontre, le partage, en particulier sur les derniers jours d’une année qui a été difficile pour bien du monde. C’est bon pour le moral, comme chantait La Compagnie Créole. Oui, mais voilà. Il est hors de question de gaspiller l’énergie, comme on l’a fait depuis toujours, et descente par la cheminée de papa Noël ou pas, vos guirlandes, animations et illuminations diverses, vous êtes priés de les réduire au minimum. Telle est la consigne que les maires de nos bourgs ont reçue, tant des pouvoirs publics que de leurs administrés, et qu’ils s’efforcent de mettre en pratique, ce qui n’a rien d’évident.

En fait, ils l’avaient déjà parfaitement intégrée, en tombant des nues à la lecture des factures d’électricité de ces derniers mois. Et pour certains, anticipée, en s’équipant de LEDs, à l’impact énergétique bien plus faible qu’un éclairage traditionnel. Apparemment la meilleure solution, permettant de ne rien réduire côté lumières, tout en faisant de sérieuses économies. Petit bémol : seulement 20 % de l’éclairage public est en LED et 40 % des luminaires du parc national ont plus de 25 ans... D’autres municipalités en sont réduites à des solutions alternatives. Ici, on réduit la durée des illuminations, en jours ou/et en heures, quitte à couper le jus dès 22h, ce qui écourte singulièrement le plaisir. Exemples : à Toulouse, la période va être amputée de trois semaines ; d’une à Strasbourg ; et Bordeaux ne s’illuminera pas avant le 9 décembre (le 26 novembre l’an dernier). Là, on interdit le chauffage des chalets, l’accès à la patinoire, les concours de décoration des maisons. Pourtant, le Syndicat de l’éclairage signale que les décorations lumineuses, « c’est 0,2 % sur la facture annuelle d’une commune. »

Les plus radicaux annulent purement et simplement les décorations lumineuses, comme à Castelsarrasin, Béthune ou Quimperlé. C’est vrai qu’on peut vivre sans. Mais moins bien. Le prétexte : maintenir la température dans les écoles et les crèches… Ils seraient bien inspirés de prendre exemple sur la ville de Figeac, qui va relier ses illuminations à l’éclairage public, coupé dès que tout le monde est sous la couette. Mais le concours Lépine des idées innovantes est ouvert. Qu’elles s’interdisent les interdits et nous permettent de vivre un Noêl joyeux et illuminé. Ceci va avec cela.

Dominique Padovani

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