Le maire de Pau s’est montré donc ému tout d’abord en raison de son attachement personnel à ce lieu historique de la capitale du Béarn, tombé quelque peu en désuétude en fil des décennies. « Mon grand-père venait vendre ses vaches ici, et mon père ses haricots », rappelle-t-il.
Fier, ensuite, car ce bâtiment porte une ambition toute particulière : à l’échelle de la ville, le Foirail portera désormais l’étiquette de « poumon culturel ». Mais il est également voué à devenir un équipement au rayonnement national et international (notamment avec la saison de Jazz à Pau, sous la direction artistique du pianiste Stéphane Kochoyan).
« Les meilleurs vont venir et vous avez un chef qui est une de nos gloires et qui a rayonné de l'autre côté de l'océan » a souligné le président de la République, en faisant allusion à la venue de Michel Boujenah, qui interprètera la pièce de théâtre « L’Avare », de Molière, les 20 et 21 octobre prochains, du trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf, invité par l'Orchestre de Pau Pays de Béarn du 3 au 5 novembre 2022, et à Fayçal Karoui, le directeur musical de cet orchestre.
Un lieu culturel unique
« Ce nouvel outil, lui-même pensé comme un instrument de musique, est à la mesure de la qualité de l’offre culturelle de Pau, tout en enracinant le passé dans l’avenir. Implanté au cœur du centre-ville, il lutte également contre sa désertification. Je suis persuadé que les gens qui s’intéressent ou qui veulent s’intéresser à la culture y trouveront leur bonheur », a assuré François Bayrou.
Au cours de l’inauguration, l’Orchestre Pau Pays de Béarn a joué les derniers mouvements de la symphonie du Nouveau Monde, de Dzvorak. L’occasion de montrer toute la technicité de la salle de spectacle, qui peut accueillir 580 spectateurs.
La scène de 18 mètres d’ouverture, 14 mètres de profondeur et huit mètres de hauteur est prévue pour accueillir des spectacles de danse, des opéras et du théâtre. Cette salle possède une grande modularité acoustique, grâce à des volets avec un revêtement en bois de chêne qui s’ouvrent pour libérer les surfaces absorbantes pour le théâtre, ou se ferment pour avoir un son plus éclatant lors des concerts.
« Dans ce moment où la guerre revient (…), je voulais être parmi vous, pour vous dire que ce que vous avez fait est essentiel et ce que vous allez y faire est essentiel. (…) Parce que vous permettrez à d'autres petites filles, d'autres petits garçons de votre ville ou d'ailleurs, d’où qu'ils viennent, juste de choisir leur vie. Pas de la choisir pour eux parce qu'il n'y a pas un modèle, de ne rien leur dicter, de la choisir. Et c'est ce que nous leur devons : leur permettre d’être libres », a salué Emmanuel Macron.
Voir plus d'information sur le site de PAU
Journaliste : Noémie Besnard
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