La démarche a été initiée par la Chambre de commerce et d’industrie du Gers, en partenariat avec le Comité départemental du tourisme Destination Gers, afin d’offrir une réelle lisibilité aux consommateurs, au pays du “bien manger”. Le label a été lancé il y a douze ans.
À Cologne, il s’agit du restaurant culturel et solidaire Le Comptoir des Colibris. Ici, sous la houlette du binôme des chefs encadrants Quentin Monruffet et Hema Lemberton, on cuisine des produits savoureux, issus d’agriculture raisonnée, bio, rigoureusement choisis chez les producteurs locaux. Dans une démarche éthique et solidaire, l’équipe de Stéphanie Grenier accueille des adultes au parcours de vie parfois chaotique, pour leur redonner confiance grâce à une formation/insertion bienveillante, et les aider dans leur émancipation sociale et professionnelle.
Plus au sud, à Simorre, c’est le Bouche à Oreille, le BàO pour les habitués, qui décroche lui aussi le label. Le dernier bar du village a été acheté en 2010 par Arthur et Séverine Pailhès, qui l’ont transformé en « bistrot culturel » fonctionnant aujourd’hui en coopérative d’intérêt collectif. Ils y cultivent l’art du bien manger, du bien boire – avec des vins naturels -, et du bien vivre.
Pour mijoter ses plats, Séverine fait appel aux maraîchers locaux en complément de la cueillette de son propre potager. La chef n’hésite pas à explorer les goûts et proposer au final de la mousseline navet-poire, des fumaisons de légumes et de fruits, des huiles infusées aux fleurs… Le lieu crée aussi du lien social, entre les rendez-vous potager, les concours de belote et les concerts.
À une vingtaine de kilomètres de là, à Puylausic, bienvenue à La Maison Despouès. Cynthia et Julien Razemon, les gérants, ont eu un véritable coup de cœur pour cette belle maison où Pierre Vassiliu, auteur, compositeur rendu célèbre avec sa chanson « Qui c’est celui-là ? » dans les années 70, a vécu. Transformée en restaurant gastronomique, avec vue à 360° sur les vallons gersois et la silhouette des Pyrénées, le chef modifie sa carte tous les 15 jours, pour coller au mieux à la saisonnalité des produits de ses producteurs locaux. Des soirées mensuelles sont organisées en leur compagnie.
Plus à l’ouest, direction Vic-Fezensac, et plus exactement au 7 rue Henri-Rougeon. C’est dans cette maison de caractère – où Louis XIV aurait passé une nuit en se rendant à Saint-Jean-de-Luz pour son mariage – que Thomas Grateloup a ouvert le XX Bar à Manger en juin 2020. Cuisson à la plancha l’été, dans la cheminée l’hiver, le chef propose une cuisine traditionnelle invitant au voyage selon ses inspirations, faite essentiellement de produits souvent issus de petits producteurs locaux.
Ils rejoignent ainsi la grande famille des Tables du Gers, composée d’une trentaine de restaurateurs responsables et engagés.
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