Les mécréants croient qu'il s'agit d'une simple soupe. Les ignares prétendent qu'un morceau de chou et de lard, et le tour serait joué. Les imbéciles la confondent avec la potée auvergnate. N'allez pas croire, la garbure est une spécialité gastronomique à part entière qui exige un savoir-faire et souvent les conseils avisés d'une grand-mère béarnaise...
Bien entendu, elle compte des aliments basiques et incontournables : pommes de terre, choux, carottes, un camot de jambon, des couennes de porc confites. Le reste relève presque de la spécialité personnelle.
Ce qu’il faut savoir…
Un navet en plus, un jambon plus ou moins sec, et le résultat devient totalement différent. Heureusement, l'association de La Garburade veille au grain, ou plutôt au lard en l'occurrence, et établit une charte de la garbure authentique. On y apprend que la bonne garbure « se fait avec des produits du pays ». Mais aussi qu'elle doit être servie tout au long de l'été.
Un avantage pour les touristes de la France entière et de l'étranger, qui rêvent de découvrir la spécialité oloronaise. Un combat qu'il a fallu mener contre les idées reçues, car la garbure était considérée comme un plat d'hiver. Résultat, à moins de la déguster en plein mois de janvier, en descendant des pistes de ski, difficile d'en trouver une pour les estivants.
Désormais vingt-huit restaurateurs de la région ont signé la fameuse charte et s'engagent à proposer de la garbure à leur carte. Ouf ! Après, évidemment, vingt-huit restaurants, ce seront donc vingt-huit garbures différentes. Pourquoi pas improviser un "Garbur'tour" pour toutes les tester ?
En tout cas, de quoi occuper votre été gastronomique en attendant le 6 septembre et la Garburade à Oloron-Sainte-Marie. Signé : une "intronisée" de la Garburade, fière de l'être.
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