Attention, les grues sont dans la mine, on répète, les grues sont dans la mine. Ces propos, que vous pourriez entendre de mi-octobre à mars du côté de la réserve naturelle d'Arjuzanx, sont soumis à éclaircissement.
Car les grues sont ici les volatiles, et pas du tout les engins de construction mécanique. Quant à la mine, c'est celle qu'EDF exploite à ciel ouvert pour son gisement de lignite, depuis 1958, et ce pour alimenter une centrale thermique. L'exploitation de la mine a donné lieu à un paysage singulier pour la région, plus proche du désert que de la réserve naturelle.
Et pourtant…
Grâce à un partenariat entre EDF et l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage entre 1981 et 1994 pour de l'assistance technique, ce sont pas moins de 14 millions d'euros qui ont permis la réhabilitation du site. Aujourd'hui, ce que l'on appelle l'avifaune est donc variée.
Vous croiserez ici la Sarcelle d'hiver, la Fauvette pitchou, le Busard des Roseaux, et donc la Grue cendrée. Mais pas seulement, car le chevreuil et le lièvre, la loutre ou le Fadet des Laîches ont investi les lieux, preuve de la réussite du projet...
Arjuzanx et son ancienne mine, c'est un peu le 4 étoiles des grues cendrées qui débarquent ici pour l'hiver. Le palace leur propose des champs de maïs côté resto, des zones humides dégagées pour le zen, une literie parfaite avec des bordures et des zones de faible profondeur, et des zones de pose (pré d'envol et pré-dortoirs) pour parfaire ce lieu de confort maximum.
Aux derniers comptages, elles étaient à peine 62 au 29 septembre 2015, mais déjà 19.842 au 18 janvier 2016. L'hôtel est plein, pensez à réserver !
Donc, à la phrase "la grue est dans la mine", répondez faune et non bâtiment, conseil d'amis !
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire