Un champ de maïs plein de mystères à Samatan

L’idée est venue tout simplement à la suite d’une visite familiale dans un labyrinthe de maïs à l’Océan. Une discussion avec l’agriculteur à la sortie et quelques mois de réflexion plus tard, le projet se met en route sur leur exploitation gersoise.

« J’ai réussi à convaincre mon époux, car je trouve important de sensibiliser les futures générations à l’agriculture, en leur montrant qu’ils peuvent diversifier leurs activités. C’est une idée qui rejoint aussi le thème du “Grandir dehors” de la ville de Samatan. Nous avons installé ce labyrinthe sur une parcelle classée Haute Valeur Expérimentale, ce qui est un gage de qualité pour notre façon de cultiver et une marque de professionnalisme dont nous sommes fiers. Après avoir semé le maïs, nous avons tracé les allées que nous avions dessinées à l’origine, avec un motoculteur » explique Corinne Delecroix.

Dix panneaux ont ainsi été disséminés le long du parcours, afin de déjouer les énigmes avec un fil conducteur qui mène vers la sortie. Pour les plus petits qui ne savent pas encore lire, ce sont des dessins qui les aideront dans leur recherche. Le thème, qui sera différent d’une année sur l’autre, reste encore secret, et sera dévoilé vers la mi-juin.

« Nous avons souhaité quelque chose de différent de l’offre des labyrinthes franchisés. Nous avons opté pour des panneaux fixes où l’on peut moduler les affiches pour les adapter en fonction de ce que demande la clientèle. Car nous sommes ouverts aussi aux entreprises, qui souhaitent proposer une escapade ludique à leurs salariés pour changer d’atmosphère et évoluer en plein air tout en favorisant l’esprit d’équipe et la réflexion ».

Les centres de loisirs ou les anniversaires avec les copains sont aussi les bienvenus, et des privatisations sont proposées, le matin ou en soirée, sur réservation. Corinne souhaite également proposer des nocturnes les vendredis et samedis, dédiées aux adolescents à partir de 12 ans et aux adultes, histoire de profiter de la fraîcheur ambiante.

« Nous avons misé cette année sur la sécurité avant tout. Le parcours, qui peut durer jusqu’à deux heures, voire plus, n’est pas pour l’instant accessible aux personnes à mobilité réduite. Nous avons également rajouté des jeux en bois XXL, des tables pour pique-niquer sur une prairie de 5 000 m², une buvette, une petite restauration pour prolonger la visite autour d’une assiette de tapas (à la demande) en travaillant avec le boucher et charcutier du coin. Il y aura aussi sans doute des paniers de légumes frais de producteurs locaux proposés à la sortie… ».

Une fois les vacances terminées, le maïs poursuivra sa destinée classique, et sera récolté pour rejoindre la coopérative Val de Gascogne.

Marielle Fourcade