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Patrimoine de Ciboure

Le couvent des Récollets n’a pas livré tous ses secrets
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Un peu d’Histoire, pour comprendre le présent. Nous sommes en l’an 1610 et à cause de sombres histoires de sorcellerie, Luziens et habitants de Ciboure menacent d’en venir aux mains. Pour calmer les belligérants, l’Episcopat local prend une décision de sagesse : on fera bâtir entre les deux villes, sur un îlot alors au milieu de la Nivelle, un couvent placé sous l’égide des Récollets, un ordre mineur appartenant aux franciscains.

Depuis, l’île a disparue pour avoir été rattachée à la terre ferme et le couvent accueillit bien des hôtes prestigieux, tels Mazarin ou Louis XIV, servit ensuite de caserne, de dépôt de fourrage et même de prison, avant de devenir ce qu’il est aujourd’hui : un monument historique.

Et d’un monument historique, le public sait tout, bien sûr ! Enfin, pas tout à fait. Car il est une pièce, édifiée au temps des moines, qui reste à découvrir : l’ancienne bibliothèque, à laquelle on accède via l’aile ouest du cloître. Si vous avez le privilège d’y pénétrer, vous y trouverez des fresques, peintes essentiellement en noir et blanc, représentant six arcades au style italien, peut-être empruntées au style de Michel Ange.

En levant les yeux au-dessus de la porte, vous y découvrirez une inscription : « Anno Domino 1643 » marquant la date de construction de l’édifice. Curieusement, les fresques paraissent inachevées, le dessin s’arrêtant à hauteur d’homme, sans doute parce que la partie basse était occupée par la bibliothèque, forte de 1 200 ouvrages, Bibles, textes théologiques ou dictionnaires, tous disparus ou brûlés lors de la Révolution.

Cette pièce sera-t-elle ouverte prochainement au public ? Réponse en fin d’année, avec la transformation programmée du couvent en Centre d’interprétation du patrimoine architectural. On a hâte.

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