Une petite étoile de Hollywood s’est éteinte le 15 juin dernier : Jacques Bergerac.
Son nom ne dira pas grand chose aux jeunes générations, mais il fut dans les années cinquante l’un de nos meilleurs représentants dans la Mecque du cinéma, avant de revenir en France et d’y mener une remarquable carrière de businessman.
Il fut même président du BO !
C’est une histoire comme on les aime…
Parti du Pays basque avec trois francs six sous en poche, à destination d’Hollywood, après avoir été repéré par un « talent scout » de la MGM, il débute sa carrière par des rôles d’ « artiste de complément », c’est-à-dire de figurant, avant que son physique ne le fasse remarquer de quelques stars, et non des moindres.
Telle Ginger Rogers, de seize ans son aînée, la légendaire partenaire de Fred Astaire (Ndlr : qui s’appelait Austerlitz dans la vraie vie) qui s’amourache de lui lors d’un match de tennis et en fait son troisième mari (sur une palanquée de cinq).
Un mariage de courte durée, qui permet à Jacques de se rapprocher de Dorothy Malone, avec qui il eut deux filles, Mimi et Diane, rencontrée sur le tournage de « Panique à bord ». Redevenu célibataire, on lui prêta nombre de liaisons flatteuses, avec Ava Gardner ou Grace Kelly. French lover, on vous dit.
Durant quinze ans, il tourne : dans « Les Girls » de George Cukor, « Gigi » de Vincente Minnelli, pour les films les plus connus. Mais le temps passe et la flamboyance d’Hollywood devient moins attractive. Il est temps de revenir sur le continent, et contre toute attente il se reconvertit dans les affaires en s’imposant comme patron de la filiale française du géant des cosmétiques Revlon, tout en présidant la maison Balmain.
Mais son cœur reste basque : la preuve, lui qui est fou de tennis s’empare pour un an de la présidence du BO Rugby en 1980, à l’époque des débuts de Serge Blanco.
A 87 ans, Jacques Bergerac a tiré sa révérence. Après une vie remarquablement remplie. Ceux qui aimeraient en savoir plus sur ce personnage hors du commun peuvent se reporter au livre d’entretiens qu’il a eus avec le bon Denis Lalanne, sorti en 2003 à la Table Ronde et intitulé « Une table chez Romanoff ».
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