Le cadre se prête à toutes les magnificences : le Cirque de Gavarnie, classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco. Aussi pour cette 33ème saison la compagnie du Théâtre Fébus présentera donc Orphée et Eurydice, l’un des plus grands mythes grecs rapporté par Ovide et Virgile et popularisé par l’opéra via Monteverdi, Gluck, Offenbach, sans oublier le cinéma, avec L’Orphée de Jean Cocteau et Orfeu Negro, sa transplantation durant le Carnaval de Rio (et Palme d’or à Cannes).
Éric Durand
C’est à un nouveau metteur en scène, Éric Durand, qu’a été confiée sa réalisation, avec pour l’occasion la venue d’artistes de différentes disciplines, chant – en particulier le contre-ténor lyrique brésilien Rodrigo Ferreira.
Ainsi que Sabaline Fournier, que les Palois connaissent bien pour mener l’Atelier Dantza, sans oublier comédie, danse et musique en direct. Le but étant d’offrir, dans ce décor grandiose, une création moderne s’adressant à tous les publics. Un spectacle bien vivant, dans une nature autant vivante et magnifiée.
[caption id="attachment_84378" align="alignright" width="139"]
Bruno Spiesser[/caption]
Pour l’occasion, le créateur de la compagnie du Théâtre Fébus, quoique toujours directeur artistique du Festival, laisse pour quelques temps la mise en scène à d’autres artistes afin d’apporter un nouveau souffle et une autre créativité. Cette année, ce sera Éric Durand, qui a déjà signé la mise en scène d’une trentaine de spectacles.
Installé depuis six ans en Hautes-Pyrénées, il a mené celle de La Balade Circassienne au Pont d’Espagne-Cauterets, une performance artistique à 1.500m d’altitude, et en tant que comédien a participé aux quatre dernières éditions du Festival de Gavarnie.
Une sorte de changement dans la continuité pour Bruno Spiesser, qui prend un léger recul pour s’orienter vers d’autres créations : un poème de Victor Hugo, avec le créateur sonore Frédéric Jouanlong, ainsi que sur Les bêtes sauvages, un spectacle dans le noir sur le destin croisé de trois poilus dans l’enfer des tranchées.
On est en effet bien loin d’Eurydice, quoique selon Ovide, le messager des dieux, Amour, annonce à Orphée qu’il peut aller chercher son Eurydice… aux Enfers…
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire