Dans quelques jours, le 2 mai, sera donné le départ de The Transat (ex Ostar), la course au large en solitaire, un parcours de 3.500 milles à travers l’Océan, entre la pointe sud de l’Angleterre et New York. Une course qui avait été abandonnée il y a quatre ans, et qui revient cette année plus forte que jamais, avec quarante bateaux répartis en quatre classes, sur la ligne de départ de Plymouth.
Ce qu’il faut savoir…
Une course de longue distance, pensez-vous de prime abord. Certes, puisque au début le record de la traversée était de quarante jours. Sauf que depuis, avec l’amélioration du matériel, les skippers mettent à peine huit jours, une sorte de grand sprint maritime.
Rendu d’autant plus difficile que, contrairement à toutes les autres transatlantiques d’est en ouest, celle-ci n’offre pas une deuxième moitié de parcours au portant dans des vents chauds et agréables, après les tempêtes du départ. Puis de suivre le Gulf Stream, passer l’île de Nantucket et longer Long Island avant d’apercevoir enfin les buildings de New York.
Loïck Peyron
Des dangers, il va y en avoir partout : à commencer par les glaces et le brouillard, du côté de Terre Neuve, sans oublier les cargos et surtout les bateaux de pêche, vers le Labrador et ces salopetés de débris, faisant chaque jour davantage de l’océan une nouvelle poubelle. Les marins redoutent même une collision éventuelle avec des baleines, qui ont déjà amoché gravement des embarcations dans le passé.
Ils seront donc une quarantaine à prendre le départ, dans la lignée de Chichester, Colas, Fauconnier, Poupon, Joyon, Loïck Peyron et de Tabarly, qui y ont fait leurs armes et acquis leur renommée.
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François Gabart[/caption]
Trois en « classe ultime », François Gabart, Thomas Coville et Yves Le Blevec, six en Imoca Open 60 : Armel Le Cléac’h, Jean-Pierre Dick, Paul Meilhat, Richard Tolkien, Sébastien Josse, et Vincent Riou (avec des safrans bosselés à la place de foils). En Multi 50 : Erik Nigon, Erwan Le Roux, Gilles Lamiré, Pierre Antoine et Lalou Roucayrol. Et dix en Class 40, dont les médias parleront moins, malgré la présence de deux filles, l’allemande Anna-Maria Renken et la franco-germanique Isabelle Joschke.
Si vous ne pouvez faire le déplacement à Plymouth, ou à New York, vous reste la possibilité d’admirer les concurrents en ce dernier week-end d’avril à Saint-Malo, pour un « warm-up », histoire de tester toutes les nouveautés et la robustesse du matériel. Un favori ? Vincent Riou, qui a une revanche à prendre suite à l’abandon de son bateau au large de Terre Neuve il y a huit ans, Lalou Roucayrol, ou Thomas Coville, qui auront à cœur de battre le record de Michel Desjoyeaux établi il y a huit ans, 8 jours, 8h et 29’.
Pour l’occasion le triple vainqueur de l’épreuve, Loïck Peyron sera également au départ de Plymouth à bord du légendaire Pen Duick II d’Eric Tabarly, qui a été remis à l’eau le mois dernier. Une bien belle course en perspective !
Informations sur le site Internet de The Transat
François Gabart pour un nouvel exploit ?
En 2015, le skipper charentais a mis un terme à ses exploits en IMOCA pour se consacrer au multicoque Ultim avec son partenaire, la Macif. Secondé par le Basque Pascal Bidégorry sur la Transat Jacques Vabre, il s’ est impose encore une fois.
Depuis qu’il est passé « dans la cour des grands », François Gabart a enchaîné les exploits, à commencer par le Vendée Globe, remporté à 29 ans seulement. Il s’est imposé l’année suivante sur la Route du Rhum à laquelle il participait pour la première fois.
Révélé sur le circuit Figaro Bénéteau, il est devenu skipper professionnel en 2008 et porte les couleurs de la Macif depuis 2010.
François Gabart a commencé par se construire un solide palmarès de régatier sur les circuits olympiques (12 ans à haut niveau) où il a décroché plusieurs titres internationaux.
https://youtu.be/ehKPa8VWkho
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