Il vise à rompre cette homogénéité des profils, en donnant toutes leurs chances aux entrepreneurs issus d’autres milieux, souvent sous-représentés dans l’écosystème.
En Bigorre, ce sont deux jeunes femmes pleines de talent qui ont été retenues parmi les deux cents lauréats nationaux – dont treize en Occitanie – du deuxième volet du dispositif, appelé « Incubation » : Marelha et Janécio.
Marelha, c’est ce bureau de développement textile porté par Sarah Langner, engagé à fond pour une production 100% française, à partir de matières premières du Sud-Ouest issues de partenaires investis dans une même démarche environnementale. De la laine des Pyrénées, du cuir d’agneau aveyronnais, des boutons de marbres pyrénéens, des composites de déchets naturels recyclés, et des circuits courts privilégiés.
« Ce prix French Tech Tremplin va me permettre de financer d'une part la protection des développements matières de Marelha, et donc la propriété industrielle des recherches. L'accompagnement du BIC Crescendo, également financé par la French Tech, m'aidera dans la structuration et l'organisation de la société : mise en place d'outils de gestion projets, formalisation de l'offre client et réflexion sur la stratégie commerciale et de communication à court, moyen et long termes » confie la fondatrice, qui préside également le GIE Toison d’Aure et vient de lancer sa marque de coussins Pyloow.
De son côté, Anaïs Goussy propose à travers sa marque Janécio, une gamme de vêtements raffinés, dont les tissus proviennent essentiellement d’entreprises nationales éco-responsables. À l’inverse de la surproduction à outrance de l’industrie textile, elle ne produit que ceux commandés par les clientes. Aux antipodes de l’achat compulsif “coup de tête”, il s’agit ici d’un achat “coup de cœur”, mûrement réfléchi, fait pour être porté avec plaisir au lieu d’être condamné à rester dans les placards. Avec Janécio, Anaïs garantit ainsi des pièces personnalisées et uniques, tout en luttant contre le gaspillage d’un secteur les plus polluants du monde.
« C’est une reconnaissance au niveau national de la BPI de nos démarches innovantes, surtout dans le domaine du textile où il y a beaucoup de choses à faire, c’est un très bon signe, commente Anaïs. Cette subvention va m’aider à franchir une étape de plus dans ma démarche anti-gaspillage, par la modélisation en 3D de mes vêtements. Mes clients pourront ainsi se projeter encore plus loin, grâce à une visualisation garantissant que la pièce leur conviendra parfaitement. À travers cet outil, ce programme me permettra de me démarquer et de défendre la notion de conseils en accompagnant au mieux la personne dans son achat ».
« Notre écosystème souffre encore d'un manque de diversité, aussi bien sociale que de genre et d'âge », affirme la French Tech. En Bigorre, Sarah et Anaïs sont bien parties pour tracer la voie aux futures lauréates, et inverser la tendance…
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