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    PÉPITEPhotonis, leader mondial de la vision nocturne

    Etabli à Brive et Mérignac, l’entreprise fabrique notamment des tubes amplificateurs de lumière intégrés aux jumelles de vision nocturne qui équipent nos forces armées…
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    L’expert en optronique vient d’être racheté pour 370 millions d’euros par le groupe français HLD qui compte doubler l’activité d’ici 10 ans. Il investira pour cela dans sa R&D (avec de nouveaux emplois à la clé), tout en lui offrant les moyens de croître par des acquisitions.

    Ancienne filiale de Philips créée en 1937, la société Photonis est donc connue pour ses tubes amplificateurs de lumière intégrés aux jumelles de vision nocturne à usage militaire, en France et dans d’autres pays. Au-delà, elle conçoit et fabrique composants électro-optiques et capteurs de haute précision, avec un total d’une centaine de brevets à son actif.

    Outre les donneurs d’ordres comme Safran ou Thales, Photonis travaille aussi pour le secteur du nucléaire. L’entreprise emploie un millier de personnes entre la France, les Pays-Bas (berceau de Philips) et les États-Unis. Dans l’Hexagone, Photonis est principalement présent à Brive avec une usine de 500 salariés, mais aussi à Mérignac avec un centre de 10 salariés. En 2020, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros dans quelque 50 pays.

    L’an dernier le fonds Ardian, propriétaire de cette belle ETI, en négociait la revente au groupe américain Teledyne, jusqu’à ce qu’en décembre dernier, le ministère des armées y oppose un veto définitif pour des raisons de souveraineté économique.

    Florence Parly avait alors déclaré travailler sur une « solution alternative de rachat » par un acteur français, le fonds Ardian étant toujours décidé à vendre.

    Belles perspectives de développement…

    On l’aura finalement appris mi-février dans Les Échos : Photonis est entré dans le giron de la holding HLD, lancée par Jean-Bernard Lafonta il y a 10 ans. L’entreprise restera donc bien française, et l’identité de l’investisseur, qui aurait déboursé 370 millions d’euros, ressemble plutôt à une bonne nouvelle.

    « HLD est un groupe d’investissement qui accompagne le développement d’entreprises performantes sans contrainte d’horizon d’investissement. Cette spécificité a été, nous semble-t-il, importante dans le choix du nouvel actionnaire de Photonis : elle permet de réaliser le plan de développement de la société et d’investir dans la technologie », a-t-il expliqué.

    En d’autres termes, le nouveau propriétaire est là pour un moment. Et affiche des ambitions, puisqu’il vise un doublement de l’activité de l’entreprise « d’ici 5 à 10 ans », et ce par deux biais : en investissant dans la R&D d’un côté, ce qui devrait engendrer des créations d’emplois en France, et de l’autre en appuyant des opérations de croissance externe. On peut à priori lui faire confiance, puisqu’en appliquant la même recette, il est déjà parvenu au même résultat avec l’équipementier aéronautique Rafaut, fournisseur de Dassault et d’Airbus dans lequel HLD a investi en 2018.

    En 2019, cette entreprise a doublé de taille en acquérant AEds, qui fabrique des réservoirs destinés aux Rafale et aux Mirage 2000. Elle a ensuite annoncé la construction d’une usine 4.0 en Valenciennois, et tout récemment le rachat de Secapem, une PME spécialisée dans les systèmes d’entraînement au tir pour les forces armées. Avant cette dernière opération, Rafaut comptait déjà 340 salariés et 8 sites en France, plus un au Portugal. Voilà qui donne une idée des perspectives de développement de Photonis à moyen terme.

    Au total, la holding HLD gère 1,5 milliard d’euros d’actifs via ses participations dans 13 entreprises, parmi lesquelles des noms connus comme le loueur Kiloutou et l’expert ès GPS Coyote. Elle investit dans des entreprises du digital (Alchimie, M-Cube, 52 Entertainment), de l’énergie (TSG, Apateq) ou encore de la parapharmacie et de la santé (Elivie, Fillmed, Groupe SVR).

    Dans le même esprit que son investissement dans Photonis, elle vient aussi de prendre une participation majoritaire dans MVG (Microwave Vision Group), entreprise parisienne spécialisée dans la visualisation d’ondes électromagnétiques. Avec, sans doute, la même « vision » de long terme.

    Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici 

     

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