Si la réforme devait être validée, en totalité ou partiellement, les opposants comptent sur la mise en route de la procédure référendaire qui passe par l’obtention de 4,8 millions de signatures (soit un dixième du corps électoral) pendant neuf mois.
Selon une enquête Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, au moins neuf millions de Français se disent « certains » d'apporter leur signature pour un tel référendum. Soit largement au-dessus du seuil minimum. Au total, 74% des Français assurent qu'ils signeraient « certainement » ou « probablement ».
Si les Sages valident le texte du référendum d'initiative partagée, 82% des Français attendent du gouvernement qu'il suspende immédiatement l'application de la réforme, en attendant la consultation.
En réalité, les Français espèrent avant tout que le Conseil constitutionnel « censurera » la réforme, vendredi. Ils sont 75% à le souhaiter.
Par ailleurs, si les Sages font le choix d'invalider la réforme, 74% des Français considèrent que la première ministre, Élisabeth Borne, devra démissionner. Même s'ils valident le texte, 61% des Français estiment que le mouvement ne devra pas s'arrêter.
On le voit chaque jour, la situation est particulièrement tendue autour de ce projet de réforme, mal préparé et mal ficelé. Le principe d'une réforme est largement accepté, mais pas cette mouture.
De plus en plus de voix s’élèvent contre l’entêtement de l’exécutif, dans une période où de très nombreux Français souffrent pour boucler leurs fins de mois, avec l’inflation galopante. Ce n'était pas le moment, surtout avec un projet contestable et si largement contesté.
La sagesse des Sages serait de proposer une porte de sortie pour permettre d’apaiser une France socialement explosive.
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