Txik TxakNé il y a un an de la fusion des différents réseaux de transport en commun du Pays basque et du sud des Landes, Txik Txak s’est donné pour mission de simplifier l’usage des mobilités douces et durables sur un territoire où la place de la voiture est historiquement prépondérante.
Posséder et utiliser au quotidien une voiture a un coût conséquent dont on n’a pas toujours conscience, les dépenses étant parfois lissées sur de nombreuses années. Achat, entretien, essence, stationnement, l’addition grimpe vite…
Une étude menée par l’Insee en 2017 montre que le budget voiture représente en moyenne 11 % des revenus disponibles d’un ménage, soit 3.805 euros par an. Un chiffre à la hausse depuis, notamment avec l’explosion du prix des carburants. Une voiture représente un budget annuel moyen de 4.732 euros par an selon l’Adetec (en 2018) soit 394 euros par mois.
Adopter les transports en commun et les mobilités douces possède un double objectif : faire du bien à la planète, et au porte-monnaie. Txik Txak s’attaque donc aux principaux freins à l’utilisation des transports en communs : le prix, les horaires contraignants et le manque d’offre.
La mobilité à petits prix
Se déplacer dans tout le Pays basque et le sud Landes pour moins d’un euro est le défi qu’a relevé le réseau. Ainsi, un ticket de bus coûte 0.96 euro avec le Pass Liberté (carte sans engagement et sans frais) ou avec le Ticket 10 voyages, quelle que soit la distance, y compris lorsqu’il y a des correspondances. Concrètement, c’est moins cher qu’un café au comptoir, qu’une baguette, un timbre et deux fois moins cher qu’un litre d’essence !
Txik Txak a également mis en place une tarification solidaire. Les prix sont ajustés en fonction des revenus et de l’âge avec des réductions comprises entre 50 et 75 % sur le prix des abonnements mensuels et annuels.
Quant à la contrainte des horaires et le manque de lignes, depuis sa création, le réseau de transport ne cesse de développer ces deux aspects. À titre d’exemple, la ligne 7 qui relie le parking relais d’Iraty au centre-ville de Biarritz en neuf minutes et qui circule désormais toute l’année, ou encore la ligne T2 (du sud des Landes jusqu’au centre de Bayonne), qui circule plus régulièrement durant les heures de pointe.
De plus, trois parkings relais sont ouverts à Saint-Jean-de-Luz, afin d’inciter les conducteurs à laisser leur voiture en périphérie de ville afin de prendre les transports en commun. Pour accompagner ce développement, les différents transporteurs recrutent tout au long de l’année des conducteurs de bus et certains prennent en charge à 100 % leur formation et le permis.
Des tarifs avantageux pour les salariés
« La majorité de nos usagers actuels sont des scolaires et des jeunes de moins de 25 ans. Aujourd’hui, nous essayons de convaincre les actifs en nous appuyant sur les entreprises du territoire », précise Xavier Gaudel, responsable marketing du réseau. La participation obligatoire de l’employeur couvre entre 50 % et 75 % du prix de l’abonnement, ce qui permet aux salariés de prendre le bus en illimité pour 15 euros par mois (et parfois moins).
Avec le Pass Liberté, le trajetcoûte deux fois moins cher qu’un litre d’essence, qui ne permet pas d’aller bien loin. En utilisant moins sa voiture ou en reportant l’achat d’un second véhicule, il devient possible de faire des économies importantes sur le budget transports.
Le vélo, la bonne option pour les trajets les plus courts
En libre-service ou en location, le vélo se démocratise de plus en plus et reste le mode de dé-placement le plus efficace pour les trajets de moins de cinq kilomètres. Grâce à un partenariat exclusif entre Txik Txak et Pony, 600 vélos à assistance électrique sont répartis dans 150 points de stationnements dans 12 communes du littoral basque. Les abonnés du réseau bénéfi-cient de tarifs préférentiels sur les abonnements.
Le Syndicat des Mobilités propose également aux habitants du territoire de louer des vélos à assistance électrique (abonnement de trois mois). L’idée est de pouvoir tester ce moyen de déplacement avant d’acquérir un vélo.
Gagnez jusqu’à 150 euros par mois en covoiturant
Grâce à un partenariat avec les plateformes Blablacar Daily, Karos, Klaxit et Mobicoop, Txik Txak facilite le covoiturage au Pays basque et Sud Landes. Depuis la fin du printemps dernier, les offres de covoiturage des quatre opérateurs sont rassemblées sur le calculateur d’itinéraires du site et de l’application, donc plus besoin de consulter plusieurs sites pour trouver l’annonce qui convient.
Le conducteur crée un compte sur la ou les plateforme(s) partenaire(s) de covoiturage de son choix. Les passagers n’ont qu’à consulter le moteur itinéraire du site, choisir une annonce qui leur correspond et peuvent ensuite voyager gratuitement.
Pour chaque trajet réalisé, Txik Txak rembourse au conducteur 2 euros/passager puis 0,1 centime d’euro par kilomètre à partir du 21e km (plafonné à 30 km). Et cerise sur le gâteau, ce dispositif est cumulable avec le bonus de 100 euros mis en place depuis le 1er janvier 2023 pour les nouveaux covoitureurs.
Le saviez-vous ?
« Txik Txak » est une expression employée par les joueurs de Pelote basque (les pelotaris). Elle désigne une onomatopée que l’on pourrait traduire par « le bruit que fait la pelote lorsqu’elle frappe le sol, rebondit contre un mur, et frappe de nouveau le sol ».
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