Le 25 juillet 1920, l'Abbé Claverie créé à Saint-Martin-de-Seignanx une association. Sa vocation est alors « le sport, la culture, et la musique pour le développement de l'homme ». Rapidement, c'est la section musicale qui se démarque. « Elle participait régulièrement à des concours régionaux à Saint-Étienne, Brest, Paris, Le Mans, etc. À chaque fois, ils étaient sur le podium ! », explique Marianne Latour, en charge de communication au sein de l'association. Une notoriété musicale qui s'accompagne d'une tenue devenue emblématique : pantalon et chemise blanche, agrémentés d'un gilet et d'une cravate bleue, le tout surmonté du traditionnel béret landais, blanc.
Rapidement, des musiciens confirmés forment d'autres musiciens. « Le soir ça n'était pas rare d'entendre les clairons et les tambours dans les quartiers ! ». C'était d'ailleurs les prémices de ce qui deviendra officiellement en 1992 l'école de musique de l'association. « Cela permet aux jeunes musiciens d'apprendre avant de rejoindre la banda. C'est d'ailleurs comme ça que ça se passe pour beaucoup d'entre-nous ! Ce sont souvent des histoires de familles, avec les parents, les oncles, les tantes, qui jouent dans la banda, et les enfants qui finissent par les rejoindre à la sortie de l'école de musique ».
Une façon d'évoluer qui s'est transmise d'année en année, tout comme les valeurs partagées entre les membres. « On se retrouve tous autour de la musique. On partage énormément de choses, c'est très convivial, et il n'y a pas de différence entre les âges, les métiers, etc. ». Autres vestiges des pères fondateurs, l'animation de messes et de mariages dans un répertoire bien moins militaire que ce que proposait la « clique ».
La dernière évolution majeure de l'association intervient au début des années 2000, en 2001 pour être plus précis, quand la Banda Bonga est créée. « Il y avait un besoin. Il fallait évoluer et se démarquer ». Tout un pan de cette histoire est d'ailleurs partagé par Henri Labadie dans son recueil de « moments heureux vécus au sein de la clique ».
Et cette histoire pourra également être contée ces samedi 1er et dimanche 2 juillet au cœur d'une exposition à l'espace Jean Rameau de Saint-Martin-de-Seignanx. « Nous avons retrouvé beaucoup de photos, des heures d'enregistrement, des documents, etc. », se réjouit Marianne Latour au nom de toute l'association. « Il y a quelques photos marrantes, avec des majorettes, ou lorsque Les Bons Gars faisaient l'animation du cirque ! Et puis il y a des archives de contrats signés entre le responsable de l'association et les musiciens, c'est très intéressant ! »
Le weekend suivant, les 7 et 8 juillet, la fête continue avec deux soirées musicales. « Le vendredi, l'école de musique et la banda organisent un concert. Il y aura ensuite des concerts gratuits des Incognitos et du Get 7 Brass Band. Nous avons aussi prévu une petite surprise qui devrait plaire aux plus anciens... Le samedi, c'est une soirée cabaret qui est prévue, et qui se clôturera par un feu d'artifice ». La journée du samedi sera quant à elle dédiée aux enfants, avec des jeux, structures gonflables, etc.
« C'était important pour nous de marquer le coup. Ça fait plusieurs années qu'on en parle. Nous voulions le faire en 2020, mais le Covid a bousculé nos plans... Mais ce n'était que partie remise, 100 ans ça se fête ! Et puis c'est un moyen de rassembler toutes les générations, et de rendre hommage aux anciens ». Et pour l'avenir ? « On ne s'interdit rien ! ». Alors n'interdisons rien à personne, et donnons rendez-vous aux Bons Gars (et aux filles aussi) dans 97 ans pour fêter les 200 ans !
Timothé Linard
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