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CÔTÉ FEMMESNathalie Barrouillet : la culture dans la peau

Présidente de l’ADDA du Gers, de la Commission Culture et Tourisme du Département et vice-présidente du Conseil Départemental en charge de la culture, l’élue s’investit à fond dans les valeurs qu’elle défend.
Elle est née à Marciac, y a grandi, et s’est impliquée dès son adolescence auprès du foyer des jeunes et d’éducation populaire de son village. Un engagement qui lui vaudra d’être présente lors du démarrage du festival Jazz in Marciac aux arènes en 1978, dont elle assurera le secrétariat général « pendant très longtemps ».

« J’ai été directrice de l’Office de Tourisme Bastides et Vallons du Gers jusqu’en 2017, et consultante en culture et tourisme. Mais aujourd’hui, j’ai mis mon activité professionnelle entre parenthèses pour me consacrer à mes mandats d’élue » confie Nathalie Barrouillet.
Effectivement, ils sont nombreux : de ses fonctions au Conseil Départemental à la Communauté de Communes en passant par le conseil municipal, on comprend aisément que « les journées qui ne font que 24 heures » soient le plus difficile pour elle.

À cela s’est ajoutée en avril dernier sa nomination à la présidence de l’Association Départementale pour le Développement des Arts du Gers. « Je suis ravie d’être là, c’est très complémentaire avec ma vice-présidence à la culture. Notre objectif est d’accompagner les acteurs mais aussi les territoires, d’être un maillon facilitateur pour les porteurs de projets, et développer les pratiques amateurs permettant à chacun d’accéder à l’offre culturelle. Les enjeux autour de l’économie et l’emploi dans ce secteur sont également très stimulants ».

Il faut réviser nos pratiques pour sortir d’une politique de guichet et aller vers une politique de projets

Difficile pourtant de faire face à la demande des compagnies professionnelles (plus de soixante dans le département), en croissance exponentielle, mais aussi des porteurs de projets -dont une quarantaine de plus l’an dernier-, avec une enveloppe qui ne permet pas de toutes les accepter.

« Il faut réviser nos pratiques pour sortir d’une politique de guichet et aller vers une politique de projets, qui sécuriserait les gens par nos démarches, sans que l’on soit dans la reconduction systématique d’une aide mais plutôt conditionnée réellement au projet de l’année, tout en les soutenant en cas d’objectif non atteint. Ce sont des choses qui se décideront avec eux, mais il me semble, en tant qu’élue, que ce serait équitable et de bon augure pour la répartition de l’argent public ».

Une grande réflexion participative qui sera entreprise avec les acteurs culturels donc, alors que le budget 2023 pourrait être contraint par un contexte de crise national. Mais la “niaque” ne faiblit pas pour autant.

Je veux une culture qui intègre

« La culture et le sport sont des thématiques qui nous permettent de faire société, et je suis farouchement opposée à l’opposition des cultures ; je veux une culture qui intègre. Les cultures locales ne sont pas à imposer aux cultures relatives à d’autres pratiques ou d’autres disciplines artistiques. C’est fondamental pour moi. La culture, c’est aussi la rencontre qui nous sort de notre isolement, nous ouvre des horizons et nous fait changer ».

À l’heure ou l’année 2022 s’apprête à tirer sa révérence, et après neuf fois de présidence à l’ADDA, Nathalie Barrouillet souligne la compétence et le professionnalisme de ces nouveaux “collègues” qui n’hésitent pas à mouiller le maillot.

« J’ai découvert une proximité encore plus importante avec la vie culturelle du département, et un travail au quotidien avec le directeur Marc Fouilland et une équipe formidable. Tous sont très impliqués dans la mission, et font preuve de grande opérationnalité. Ils connaissent parfaitement le tissu gersois, ses atouts et ses difficultés, ils ont vraiment les mains dans le cambouis ».

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