EricTraversiéPassionnée par l’entrepreneuriat et les défis, elle met ses compétences et son expérience au service des chefs d’entreprise du Béarn et Soule. Tout d’abord en prenant la présidence du conseil des Prud’hommes, il y a trois ans, puis en faisant partie du conseil d’administration du Medef Béarn et Soule.
Principal syndicat patronal du territoire, le Medef Béarn et Soule regroupe près de 350 entreprises adhérentes et neuf fédérations et syndicats professionnels représentant près de 2.000 entreprises et 45.000 salariés.
En tant que principal mouvement interprofessionnel de chefs d'entreprise, cet organisme est un acteur incontournable du développement économique du territoire. Il représente et défend les intérêts des patrons au sein de différents organes paritaires.
Le Medef Béarn et Soule accompagne également les entreprises dans leur développement, en proposant un large éventail de services et de conseils pour aider les sociétés à relever les défis économiques, juridiques, sociaux et environnementaux.
Pour PresseLib', Nathalie Larroutis se confie sur son engagement de longue date en faveur des entrepreneurs béarnais.
Cheffe d'entreprise, présidente du Medef Béarn et Soule et du conseil des Prud’hommes... vous multipliez les engagements. Pourquoi ?
Nathalie Larroutis - J’ai voulu sortir un peu de ma zone de confort et expérimenter de nouvelles choses. Le droit est à la base de ma formation, j’avais envie de toucher aux relations sociales, au paritarisme, au dialogue... et être là pour les entreprises. C’est pour cela que je suis devenue membre du conseil des Prud’hommes et que j’en ai pris la présidence. Il me reste d’ailleurs une année avant de laisser ma place.
C'est une source de motivation pour moi, j’aime les défis, mettre mes compétences et mon expérience au service des entreprises. Ces échanges me nourrissent intellectuellement. Mais, cet engagement ne doit pas se faire au détriment de ma société. J’ai la chance de pouvoir me reposer sur mes associés et donc de pouvoir assurer d'autres engagements professionnels.
Je n’avais pas prémédité de devenir présidente du Medef. L’occasion s’est présentée et comme j’aime relever des défis, je me suis dit, pourquoi pas. Je veux apporter une image un peu différente de ce Mouvement, plus moderne et loin des clichés que l’on peut avoir. Chacune de ces expériences m’apporte énormément de choses.
Depuis la pandémie, les entrepreneurs enchaînent les difficultés…
N. L. - Être chef d’entreprise, c’est passionnant, mais pas facile tous les jours. Il faut être sur tous les fronts, savoir être polyvalent, faire preuve ingéniosité et d’inventivité pour avancer. L’instabilité politique n’offre aucune visibilité ou projection pour les mois à venir, l’ambiance est donc à la morosité. Mais les entrepreneurs font preuve d’une résilience incroyable.
En quoi le Medef Béarn et Soule peut aider les entrepreneurs dans le quotidien ?
N. L.- Selon moi, se retrouver entre chefs d’entreprise pour partager son expérience ou ses problématiques peut être salutaire. C’est dans le contexte actuel que le rôle du Medef prend tout son sens. Notre syndicat professionnel a pour mission d’accompagner et de fédérer. Les maîtres-mots de notre organisation sont l’accompagnement et l’écoute.
Différentes actions sont menées, à l’instar des Matinées de l’info, avec des thématiques diverses et variées. Il existe également une commission qui est à l’écoute des chefs d’entreprise qui rencontrent des difficultés. De l’accompagnement, de l’information, de la convivialité… Chacun peut trouver au Medef ce dont il a envie et besoin. Au-delà de ce rôle d’accompagnement, nous organisons des événements, des rencontres et des ateliers pour permettre aux chefs d'entreprise de se retrouver, d'échanger et de partager leurs expériences. Plus nous seront nombreux, plus nous serons mieux entendus et écoutés.
Vos priorités pour les prochains mois ?
N. L. - Nous avons environ 150 mandats patronaux à assurer localement. Nous le faisons grâce à des adhérents qui représentent et défendent bénévolement les intérêts des chefs d’entreprise dans les différents organismes paritaires : l’URSAFF, la Sécurité sociale, le logement, le conseil des Prud’hommes… Ces mandataires peuvent faire remonter aux organismes certains problématiques importantes, mais aussi trouver des interlocuteurs pour répondre efficacement aux besoins des adhérents. Cette année sera importante, car nous préparons le renouvellement de nos mandataires pour 2026. J’en profite pour lancer un appel à candidatures parmi nos adhérents, car trouver des candidats prêts à donner de leur temps n’est pas si évident que ça.
Vous êtes la première femme à la tête du Medef Béarn et Soule. Comment le vivez-vous ?
N. L. - Même si c’est dommage qu’on en soit encore là en termes de représentation des femmes dans l’entrepreneuriat, je me suis rendu compte qu’il y avait un effet positif. Si mon exemple peut encourager d’autres femmes à se lancer dans l’aventure, ça me va. Il faut avoir confiance en soi et ne pas hésiter à créer. Je suis hyper sollicitée pour participer à des tables rondes autour de l’entrepreneuriat au féminin, à La Station à Sauveterre-de-Béarn et au Pôle Laherrère à Pau par exemple. Si je peux porter ce message-là en plus de tous les autres, ça me convient. Mais, il ne faut pas que ça place les autres sujets au second plan. Au second semestre 2025, nous allons mettre en place le réseau Femmes du Medef, pour réunir les cheffes d’entreprise autour de thématique ou de visites de structures.
Un message particulier pour vos adhérents ?
N. L. - Nous sommes là pour eux, qu’ils n’hésitent pas à nous solliciter. Nous allons d’ailleurs étendre un peu notre maillage territorial, en essayant d’aller à la rencontre des chefs d’entreprise qui ne sont pas encore adhérents et en organisant des réunions d’information à Orthez, à Oloron et en Soule.
Propos recueillis par Noémie Besnard
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