Abonnez-vous
Publié le

PAUSE CAFÉLe nerf vague : incontournable de votre santé !

Mal connu, le plus long des 12 nerfs crâniens qui connecte le tronc cérébral au cœur, aux poumons et aux intestins est en fait ultra important pour éviter l’inflammation et autres maux bien embêtants. Apprenez comment le stimuler et l’entretenir pour une santé optimale…
Le nerf vague, souvent, nous en avons une conception très, trop… vague ! On a bien entendu parler ou éprouvé le fameux malaise vagal, mais à vrai dire, même ça, on ne voit pas bien ce que c’est…

Pourtant, il est le nerf le plus important dans notre corps. Un vrai couteau-suisse ! Pour le visualiser, imaginez un long paquet sinueux de fibres sensitives et motrices qui connectent le tronc cérébral au cœur, aux poumons et intestins. Il est le plus long des 12 nerfs crâniens, Certaines de ses branches interagissent aussi avec le foie, la rate, la vésicule biliaire, l’uretère, les organes géniaux, le cou, les oreilles, la langue et les reins. Vous commencez ainsi à en mesurer l’importance, non ? Bien entendu, il va aussi alimenter notre centre nerveux dit involontaire ou système nerveux parasympathique. C’est lui qui va :

  • Maintenir un rythme cardiaque régulier,

  • Aider à la digestion,

  • Réguler la respiration et la transpiration, comme la pression sanguine et l’équilibre du glucose dans le sang,

  • Aider à la fonction générale des reins,

  • Aider à la stimulation de la sécrétion de la salive et des larmes.

Lorsqu’il ne fonctionne pas bien, attention à :

  • L’obésité,

  • La bradycardie (ou ralentissement cardiaque),

  • La difficulté de déglutition,

  • La syncope,

  • Les pathologies gastro-intestinales,

  • Les troubles de l’humeur,

  • L’inflammation chronique,

  • La déficience en vitamine B12,

  • La maladie de Crohn,

  • La polyarthrite rhumatoïde,

  • L’épilepsie

  • Et même la dépression…

Au contraire, bien stimulé, il va réduire l’anxiété, les pathologies cardiaques, les acouphènes, l’obésité, les addictions, les migraines, la maladie d’Alzheimer, la perméabilité intestinale, la mauvaise circulation sanguine, les troubles de l’humeur.

Son état sera aggravé par le diabète, l’alcoolisme, et les infections des voies respiratoires hautes. Mais aussi par le stress, la fatigue ou l’anxiété, qui l’enflamment. On pense qu’une alimentation trop chargée en graisses et sucres conduit aussi à son dysfonctionnement. En revanche, foncer sur les Oméga 3 ou 6 et les probiotiques lui fera un bien fou, fou, fou ! D’autres études tendent à prouver que le jeûne intermittent est une bonne option pour le stimuler.

Vous comprenez d’ores et déjà qu’une bonne santé du nerf vague va nous aider à aller mieux à tous les niveaux, mental comme digestif, cardiaque (c’est le processus du « frein vagal » qui ralentit notre rythme cardiaque, sans lui, notre cœur au repos battrait à 100-110 pulsations/minute au lieu des 50-90 normaux) comme respiratoire ou circulatoire. Surtout, surtout, un nerf vague qui fonctionne bien dans le corps est la garantie de ne pas souffrir d’inflammations en tout genre. Face à la peur ou au stress, l’activité du nerf vague va s’inhiber, et par conséquent, si cet effondrement de l’activité vagale perdure, le niveau d’inflammation dans le corps va augmenter. N’ayez pas de… vague à l’âme…

Alors, comment avoir un nerf vague au top ? 

1)      Avoir des relations sociales positives (les méditants et ceux qui travaillent la compassion envers les autres, qui « envoient des pensées positives » auraient un meilleur fonctionnement du nerf vague).

2)      Les douches froides le stimulent. Ou boire de l’eau très froide. Facile à comprendre quand on sait qu’un malaise vagal se produit souvent dans des ambiances surchauffées. La cryothérapie ou l’immersion dans une eau glacée produisent aussi un effet conséquent sur le nerf parasympathique. Au quotidien, simplement terminer votre douche par un jet d’eau bien froide sur la nuque et la tête pendant deux minutes sera efficace. Avec l’habitude, vous pouvez durer plus longtemps…

3)      Faire des gargarismes : en stimulant les muscles du palais, on dynamise le nerf vague.

4)      Chanter : pour activer les muscles de la gorge, mais aussi parce que chanter fait libérer de l’ocytocine, l’hormone de l’amour, qui rapproche les êtres, et tout cela, notre nerf vague adore ! Pour cela, doublez l’effet en chantant des mantras. C’est très efficace même si cela peut surprendre.

5)      Se masser les pieds pour ralentir le rythme cardiaque ou dans la zone du cou et des carotides.

6)      Rire ! Eh oui, le nerf vague adore les éclats de rire libérateurs !

7)      Pratiquer yoga ou tai chi chuan.

8)      Respirer lentement et profondément, et garder l’air le plus longtemps possible avant d’expirer.

9)      Faire du sport.

10)  Se relaxer. Tout ce qui réduit le stress, de la méditation de pleine conscience à la sophrologie ou l’hypnose va améliorer l’état du nerf vague. 

Comme souvent, les médecines orientales en ont saisi l’importance il y a déjà bien longtemps, mais peu à peu il devient aussi la star de la scène médicale occidentale, notamment grâce à une prise de conscience de son importance dans la littérature médicale d’outre-Atlantique.

Côté scientifique, on pourra étudier l’état du nerf vague grâce à un électrocardiogramme sur plusieurs minutes, voire plusieurs heures. Sans entrer dans des détails techniques trop compliqués, plus l’écart entre le rythme cardiaque instantané à l’inspiration et à l’expiration est grand, plus le niveau d’activité du nerf vagal est grand. Certains centres médicaux commencent à prescrire une stimulation par électrodes, et peut-être que dans un temps relativement proche, nous irons tous prendre notre séance de stimulation nerveuse, mais pour l’instant c’est hélas encore trop anecdotique. En attendant donc, appliquez les conseils énoncés ci-dessus pour un nerf vague en pleine forme ! Et cessons de divaguer !

Gracianne Hastoy

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi