Abonnez-vous
Publié le

Castets veut devenir une capitale du surf

Non, ce n’est pas un poisson d’avril. Le village landais veut construire un parc à vagues artificielles de quelques 40.000 m2, sur fonds de Jeux Olympiques…
wavegarden1
Le projet devrait être précisé ce mercredi par le maire de Castets. La commune aux 2.000 âmes compte installer sur son territoire une fabrique à vagues pouvant accueillir les meilleurs riders mondiaux.

L’enjeu est d’importance puisque ce parc géant, à mi-chemin entre Bordeaux et Saint Sébastien, en bordure d’autoroute, pourrait permettre aux Landes de décrocher l’organisation de l’épreuve de surf lors des JO de Paris en 2024.

A proximité des spots mythiques des côtes basque et landaise, ce bassin pourrait ainsi accueillir tout ou partie des épreuves de surf au cas où la houle bouderait le littoral. La qualité des vagues générées par The Wavegarden Cove (système dernière génération) rentre parfaitement dans les normes imposées par la World Surf League.

La nouvelle version du Wavegarden Cove, né à Aizarnazabal en Guipuzcoa, peut faire déferler jusqu’à 1.000 vagues par heure. Tout a commencé en 2005 quand l’ingénieur basque Josema Odriozola et l’économiste sportive Karin Frisch ont décidé de combiner leur amour du surf avec leur expertise dans la conception et construction d’installations sportives.

Et depuis une grosse dizaine d’années, leurs ingénieurs mécaniques, électriques, civils et de dynamique des fluides ont bossé d’arrache-pied pour développer des technologies de vagues de pointe. Dans leur installation grandeur nature, les surfeurs de tous niveaux, débutants comme experts mondialement reconnues, viennent tester les vagues, et sortent de là, bluffés, y a pas d’autre mot.

Car les Reefs délivrent de puissantes vagues allant de 0,8 à 2,4 mètres, tandis que les Bays offrent aux débutants des vagues de mousse tranquilles. C’est donc au siège social du Pays basque que le centre de R&D a été développé, également démonstration grandeur nature qu’on a testé le système (fermé au public, et réservé aux meilleurs surfeurs mondiaux).

Mais à l’été 2015, direction Surf Snowdonia au Pays de Galles, le premier Wavegarden ouvert au public, qui s’est avéré un attrait touristique majeur pour le Nord du Pays de Galles, avec plus de 150.000 visites la première année (le double de ce qui avait été prévu). Tandis que la seule installation surf dans un lagon auto-entretenu avec de l’eau de pluie aux Etats-Unis a vu le jour récemment à Austin, au Texas, avec le NLand Surf Park.

Vingt autres projets sont en cours (à différents stades de développement sur cinq continents). Inutile de préciser que Wavegarden s’impose, du coup, comme le leader du marché émergent des technologies génératrices de vagues. Si le surf intéresse actuellement 23 millions de personnes à travers le monde, on sait qu’ils sont 12% de plus à s’y mettre chaque année, d’où l’intérêt de s’intéresser à WaveGarden, en plus de décrocher l’organisation d’une épreuve olympique.

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi