Les autoroutes plus chères ce 1er février

Et v’lan, c’est reparti ! Nous avons le grand déplaisir de vous annoncer qu’au 1er février, c’est-à-dire là, maintenant, tout de suite, les Autoroutes du Sud de la France et A’liénor vont augmenter leurs tarifs.

Oh certes, pas de beaucoup, +1,12% en moyenne. Mais curieusement, le système fonctionne toujours dans le sens de la hausse, à croire que les salaires suivent la même tendance.

Explications…

Certes, l’autoroute est le réseau routier le plus sécuritaire. Corollaire : ses tarifs parfois ahurissants dissuadent les automobilistes de l’emprunter. Ainsi dans notre région, ASF annonce une ch’tite hausse de +1,63% et sur l’A 65 entre Pau et Bordeaux, +0,46%, comme si le tronçon n’était déjà pas assez cher !

En cause l’augmentation de la redevance domaniale que les sociétés d’autoroutes règlent à l’État pour l’occupation du domaine public. Il a bon dos, le domaine public, puisque depuis dix ans, le prix moyen au kilomètre a augmenté de 16,4%, soit deux fois l’inflation…

Selon un rapport de la Cour des Comptes, la hausse des tarifs autoroutiers est largement supérieure à l’inflation, avec pour les sociétés d’autoroutes un trop perçu de 20% : pour 100 euros de péages réglés par les automobilistes, 20 euros sont empochés comme bénéfice net. Juteux, comme business !

Ce que voyant, l’association 40 millions d’automobilistes a lancé une pétition exigeant la baisse des tarifs, générant un e-ticket de péage qui sera remis à la ministre des Transports, afin de « lui présenter la note de frais. » On doute qu’elle apprécie et plus encore, qu’elle rembourse, d’autant que le trop perçu ne va pas dans les caisses de l’État !

Il faut dire qu’en matière d’autoroute, on assiste depuis quelque temps à un joyeux foutoir. Ainsi en avril dernier, à la suite du projet de loi « pour la transition énergétique et la croissance verte », un amendement avait été adopté, visant à mettre en place une tarification « inversement proportionnelle au nombre de passagers présents dans un véhicule (…) qui emprunterait les voies d’autoroute. »

Ainsi avait-il été question également d’une « tarification écologique » des péages, seuls les véhicules dits « propres » (3 à 4% du parc) bénéficiant d’une éventuelle baisse des tarifs.

Que tout cela ne vous dégoûte pas de rouler !