Sûr que ça nous empêche de dormir, cette histoire de noms ! Car ne pas savoir comment on s’appelle, c’est un coup à aller faire un petit tour chez les zinzins histoire de se rafraîchir les idées.
Mais en l’occurrence, il ne s’agit pas d’un trou de mémoire, mais bien de l’aboutissement d’un long processus. D’abord on trace les contours des nouvelles grandes régions, après on leur accole un nom. Et comme il n’y a pas le feu au lac, ce sera fait. Dans quatre mois. Traannquille !
Ce qu’il faut savoir…
Il est vrai qu’en l’état, on ne saurait conserver les appellations existantes. Allez dire dans un dîner en ville « j’habite en Aquitaine/Poitou-Charente/Limousin » ou la variante « Le climat est clément en Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon » et vous vous ferez regarder comme un hybride, mélange de cul terreux et de cuistre.
De même, évitez le « C’est joli, le Poichanli ! » D’où la nécessité, l’obligation de se trouver un nom emblématique, qui fasse la fierté des habitants tout en se rattachant à une tradition. Plus facile à dire qu’à faire. Pour résoudre la question, nos deux régions ont choisi des voies différentes.
En Aquitaine/Poitou-Charente/Limousin, on vient de constituer un groupe de travail, présidé par l’historienne Anne-Marie Cocula-Vaillières, présidente de la conférence des présidents d’universités d’Aquitaine, et spécialiste de la Dordogne, avec pour l’entourer des élus de toutes tendances et des experts.
L’aréopage se rendra dans les douze départements concernés pour prendre le pouls des populations, et recueillera les avis de « grands acteurs du territoire » avant de rendre sa copie au Conseil régional, qui dévoilera le nom retenu le 20 juin. Un favori : l’Aquitaine.
Mais d’ores et déjà, sur le site de la Région, vous pouvez suggérer vos préférences, c’est gratuit et ça peut rapporter... Euh, rien, c’est juste pour faire avancer le schmilblick. Cliquez donc ici.
En Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon (plus grand que l’Irlande), on fait plus compliqué et aussi plus impliquant, puisque c’est la formule de la consultation populaire qui a été retenue.
Dans une première étape, vont être interrogés les forces vives des territoires, les institutionnels, les maires des 4.500 communes, les acteurs culturels, professionnels et sportifs, bref tout ce que le MPLR compte comme têtes visibles ou médiatisées. De cette consultation sortiront entre cinq et sept noms, qui recevront l’imprimatur des élus régionaux le 15 avril. C’est alors que chacun sera interrogé.
Et quand on dit chacun, c’est chacun puisque la diaspora de la région, éparpillée un peu partout en France ou ailleurs aura accès au vote, tout comme les lycéens (à partir de la seconde), les apprentis, et même les étrangers, pour peu qu’ils vivent en MPLR.
Si vous voulez y participer, il vous suffira de vous connecter sur le site du Conseil régional, ou de renvoyer par la poste le bulletin qui sera largement diffusé par la presse de papier locale. Après le relevé des copies, le « comité du nom » composé d’une cinquantaine de personnalités fera son choix et le dévoilera le 24 juin, jour de la Saint-Jean. Espérons qu’il n’en sortira pas un feu... de paille. Un favori : l’Occitanie.
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire