Comme tout rédacteur de Presse Lib’ se doit d’avoir une culture encyclopédique, nous savons pertinemment qu’en gascon, « heugar » signifie fougeraie. D’où sans doute le nom de Houga donné à la commune gersoise portant ce nom (terre d’adoption du cycliste Luis Ocaña), dans l’arrondissement de Condom. Comme à la Ferme aux cerfs et aux sangliers, un parc animalier contenant plus de 500 animaux en liberté. On y fait une pause ?
Oui, liberté, c’est le mot, puisque telle fut l’intention de son créateur, Henri Saint-Lannes, en 1992 : faire cohabiter sur cinquante hectares de parc clos, cerfs, daims, bœufs gascons et sangliers.
Mais assez de palabres, commençons la visite. Au loin, on distingue un cerf. Pas la peine de se presser, on aura maintes occasions d’en voir, de près. Autour du parc, un sentier de quelque six kilomètres passe à travers bois et prairies, où cervidés et sangliers vivent à l’état naturel. Afin de nous permettre de les approcher, on nous a fourni un seau rempli de maïs, que les marcassins adorent. Et privilège de l’automne, cette période coïncide avec l’époque des amours, durant laquelle les cerfs lancent leurs brames, afin d’attirer les femelles.
Les animaux sont nourris de pâturages naturels, de foin à volonté en hiver, de grains, de vitamines et de sels minéraux, sans hormones ni antibiotiques, avec des fourrages cultivés à la ferme, selon les principes de l’agriculture durable. Une sorte de petit paradis !
En parallèle, et pour nous remettre de nos émotions, tout le monde se retrouvera à la Ferme auberge, avec des menus de 12 à 33 euros, une cuisine de terroir, simple et traditionnelle. Et emportera certainement un petit souvenir gastronomique de cette visite atypique, type pâté de cerf, de daim, de sanglier, hure, civet ou daube. Voire quelques Armagnacs millésimés. Car nous sommes dans le Gers, un pays de libertés.
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