Presse Lib’ a toute les qualités du monde (si, si !) mais un grand défaut : il ne permet pas de ressentir les odeurs. Bon, il n’est pas le seul, la télé et la radio non plus, mais en la circonstance, nous aurions aimé vous faire partager ces délicieux effluves de jambon qui charment les narines de quiconque pénètre dans l’antre des caves des Salaisons de l’Adour. L’occasion de raconter une belle histoire cochonne…
Nous sommes au sortir de la Seconde guerre mondiale, lorsque Fernand et Edmond Phalip créent leur salaison sur les monts des Cévennes. L’affaire marche bien, les amenant à créer la marque « Montagne noire » dans les années 60.
Dix ans plus tard, Fernand reprend seul l’exploitation tarnaise, avec l’aide de son fils Jean, créant une nouvelle appellation, le « Jambon des Cévennes » et rejoignent le bassin de l’Adour, concrètement à Ibos, afin de saler le véritable jambon de Bayonne, issu de la future zone protégée par l’IGP.
Et en 1997, Jean et Nadine Phalip, secondés par leurs enfants Jean Gaël et Jean Ronan créent les Salaisons de l’Adour, bénéficiant l’année suivante de l’IPG Jambon de Bayonne. On peut reconnaître le sceau de la maison grâce au numéro 27, indiquant qu’il a été affiné par les Phalip.
C’est le début d’une belle aventure, qui n’a rien d’années noires. Quoique… La famille Phalip et le consortium du Noir de Bigorre s’associent, faisant des Salaisons de l’Adour le salaisonnier officiel des jambons de la filière du Noir de Bigorre (une race qui faillit disparaître dans les années 80), frappé du sceau NB suivi du numéro affineur « 1 » qui atteste de son origine.
A quoi vient s’ajouter peu après le jambon de Bayonne Bio, sans colorants ni nitrates, avec un salage au sel de Salies-de-Béarn appliqué à la main. Du grand art, pour un goût naturel et une saveur inégalable.
Aujourd’hui, la dernière génération des Phalip, Jean Gaël et Jean Ronan, lorgnent sur l’étranger. Installés dorénavant à Louey et à la tête d’un stock de 100.000 jambons qui ne demandent qu’à être dégustés, ils sont déjà implantés en Europe et aussi en Corée du Sud, au Japon, à Singapore et entendent conquérir le marché américain en obtenant l’agrément USDA.
Une belle histoire de réussite industrielle ; une belle histoire de famille, aussi.
Information sur le site des Salaisons de l’Adour,
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