Edito

Le plus important à retenir de la rencontre Pau-Albi, samedi soir, ce n’est pas le nouveau record battu par la Section en Pro D2 de rugby. Certes, 8 victoires pour les 8 premiers matches de la saison, c’est tout simplement exceptionnel.

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Mais ce qui a frappé les esprits, ce qui doit frapper les esprits, c’est la présence de plus de 10.000 Béarnais et Pyrénéens (il y avait très peu d’Albigeois) dans un stade du Hameau en fête. 10.000 pour accueillir Albi, c’est à peine croyable. Combien y aura t-il de supporters pour recevoir les deux cadors Biarritz et Perpignan le mois prochain ?

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S’il y avait encore des sceptiques sur le potentiel de la Section à drainer un public digne de Bayonne et des plus grosses écuries du Top 14, ils peuvent aujourd’hui difficilement fermer les yeux sur un phénomène majeur qui ne fait que se confirmer.

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Et…

Non, l’engouement autour des deux phases finales de 2012 et 2013 n’était pas un feu de paille, ni une simple montée de sève printanière. Samedi, on a retrouvé tous les signes qui montrent qu’il y a un vrai public béarnais et pyrénéen, qui n’a rien à envier aux meilleurs publics du monde de l’ovalie.

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Il y a 3 ans, lors d’une soirée en Béarn, Patrick Wolff, ancien vice-président de Clermont et cofondateur de la Ligue de rugby, exprimait déjà sa conviction que le bassin pyrénéen avait un potentiel comparable à celui des Jaunards d’Auvergne.

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Samedi, on a aperçu ce que pourra être le public de la Section. Aussi puissant et nombreux que celui de Clermont, mais différent. Aussi divers et festif que celui de Bayonne, mais différent. Ce public est en train, déjà, de trouver son identité, comme le club et l’équipe sont en train d’affirmer la leur.

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Et ce public a tous les atouts pour devenir l’un des meilleurs de France, avec un vrai caractère forgé dans de profondes racines, avec le tempérament des peuples de montagne.

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C’est donc une vague de fonds qui ne demande qu’à se lever, poussée par des résultats à la hauteur de son potentiel. Rien n’est acquis, mais la bonne nouvelle, c’est qu’une prise de conscience est désormais installée.