Ils sont arrivés de toute l’Europe et d’Afrique du Nord pour se retrouver sur le circuit de Nogaro, qui s’est transformé en gigantesque campus universitaire cosmopolite. D’immenses paddocks ont été installés pour recevoir les 110 équipes venues de 24 pays pour s’affronter sur la piste, en toute convivialité. Car cette année, le seul et unique rendez-vous en Europe a élu domicile une nouvelle fois à Nogaro. Une sorte de retour aux sources pour cet événement créé en 1985.
« Les candidats peuvent concourir dans la catégorie autonome, Urban concept ou prototype » précise Gilles Vanier, directeur technique du Shell Eco-marathon. « Mais avant de pouvoir participer, les véhicule doivent répondre au strict cahier des charges, et être validés par un rigoureux contrôle technique sur place, car nous devons assurer avant tout la sécurité du pilote. Une fois acceptés, ils pourront s’engager sur la piste pour effectuer dix tours en 38 minutes maximum, soit une vitesse minimum de 25 km/heure ».
Alors que la compétition va débuter, des élèves s’affairent autour de leur engin, engagé dans la catégorie prototypes électriques. Ils font partie de l’association Vinci Eco Drive, une association étudiante de l’ESILV, l’École Supérieure d’Ingénieurs Léonard de Vinci à la Défense.
« Nous sommes tous des passionnés d’automobile. Nous avons amélioré notre prototype Nova, devenu Nova 1.1 pour revenir à Nogaro, et participer à d’autres rencontres, comme le Challenge EcoGreen où nous avons terminé troisième il y a quinze jours. Nous avons conçu et réalisé notre coque en fibre de carbone et Nomex. Le véhicule pèse 40 kilos à vide ; avec le poids du pilote, nous sommes en dessous des 100 kilos. La dernière fois, nous avions parcouru 3 731 km avec une consommation électrique équivalente à un litre de SP95 » expliquent-ils avant de se pencher sur le moteur pour les ultimes réglages.
Au-delà de la compétition, ce projet mobilise les participants qui doivent trouver des partenaires financiers et techniques, et constituer une solide équipe prête à s’engager jusqu’au bout. Mais ils savent qu’au terme de leur aventure, la mention de leur participation à ce prestigieux challenge axé sur l’optimisation énergétique fera toute la différence sur leur CV au moment de postuler dans une entreprise.
Trois fois plus important qu’en 2022, l’événement a nécessité des aménagements menés de main de maître par les équipes de Shell et du circuit de Nogaro, pour que les étudiants disposent de toutes les commodités sur place : accueil, camping, cuisine, douches, toilettes, coin détente, secours… De quoi les accompagner vers la ligne d’arrivée en toute sérénité.
Marielle Fourcade
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