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Théâtre du Monte-Charge

Si sauver un théâtre devenait synonyme de sauver la culture...
BEARN MONTECHARGE

Bétina Schneeberger et Alain Destandau sont bien connus des Palois. Créateurs et directeurs du Théâtre du Monte-Charge, depuis 37 ans maintenant, ils affichent pourtant des mines affligées. "Il n'y aura pas de saison 2015-2016", assurent-ils. Et si une solution n'est pas trouvée rapidement, ils devront carrément fermer, car le lieu devenu mythique ne leur permet plus de survivre...

C'est un peu la même litanie partout. Resserrer les budgets, au coeur des collectivités, en temps de crise, a signifié - comme souvent - trancher en premier dans le culturel. Une fatalité difficile à admettre pour ceux qui se sont donnés corps, coeur et âme à leur salle de spectacle.

Depuis deux ans, c'est devenu trop difficile de subsister. Pourtant, grâce aux recettes, le théâtre s'autofinance à 60%, mais ce n'est pas encore assez, semble-t-il. Pas la faute aux spectateurs, qui répondent présents et ne boudent pas leur plaisir devant une programmation toujours de qualité.

Car Bétina et Alain ne souhaitent pas se cantonner à la gestion de l'établissement, ils veulent aussi continuer de créer. Pour l'instant, leurs cris résonnent dans le vide. Peut-être Jean Lacoste, nouvel adjoint chargé de la culture, acceptera-t-il de les entendre et de leur redonner l'impulsion pour poursuivre l'aventure.

BEARN MONTECHARGE 2Car personne n'oublie que c'est ici, oui au Monte-Charge, qu'on été découverts des talents tels que Juliette, Yannick Jaulin, Christophe Alévêque, Alain Sax, le Quatuor, Stéphane Guillon. On ignore la fin de l'histoire. On la voudrait comme ces contes de fées qui finissent bien : "il était une fois un théâtre de 240 places, dans une ville de province, qui permettait de créer des oeuvres, de faire découvrir des nouveaux talents, qui recevait des artistes venus des quatre coins de l'hexagone et du monde entier, qui rendait la culture accessible au plus grand nombre, porté par deux créateurs épanouis et heureux dans leur salle de spectacle...."

En lieu et place de cette issue heureuse, on redoute encore trop l'épitaphe qui viendrait conclure la belle aventure : "dernier spectacle". Cette fois, on craint que le drame ne l'emporte sur la comédie. Dans ce cas, ce serait vraiment une sale farce !

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