Parc Causses et Cévennes, Pyrénées-Mont Perdu et Forêt de la Massane sont les trois sites naturels classés sur la région occitane, auxquels s’ajoutent le Pont du Gard, le Canal du Midi, la cité de Carcassonne, les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, les Fortifications de Vauban, et la Cité Épiscopale d’Albi.
À titre d’exemple, cette dernière, faisant partie des candidats potentiels en 1996, a vu sa fréquentation touristique doubler depuis son inscription au Patrimoine mondial en 2010. Avec aujourd’hui plus d’un million deux cent mille visiteurs par an, les retombées touristiques et économiques viennent largement récompenser les années d’efforts déployés par les municipalités successives.
Une attractivité touristique pas facile à décrocher
Car il faut montrer patte blanche et faire preuve de beaucoup de patience pour être retenu, notamment lors de la constitution du dossier « aussi exhaustif que possible » des biens représentant « une valeur universelle exceptionnelle » inscrits sur une liste indicative par l’État partie ; en plus de répondre au moins à l’un des dix critères définis dans les “Orientation devant guider la mise en œuvre du patrimoine mondial”, révisées périodiquement. Avec à l’arrivée - pour certains -, la suprême récompense : l’assurance d’une reconnaissance mondiale, et donc d’une attractivité touristique exponentielle.
Pour les “dossiers en cours”, dans une démarche collective impliquant le Conseil départemental de l’Ariège, l’évêché de la Seu d’Urgell, en Espagne, et la principauté d’Andorre, le château de Foix a déjà franchi la première étape, admis en tant que « témoignages matériels de la construction de l’État des Pyrénées : la co-principauté d’Andorre ».
À Nîmes, dans le Gard, le dossier de candidature de la ville s’est recentré autour de La Maison Carrée – temple romain parmi les mieux conservés au monde - pour retenter sa chance après un premier report en 2018. Mais il faut attendre la 47e session du Comité de patrimoine mondial, qui aura lieu en juin 2023, pour savoir si…
Pour des vacances culturelles en Nouvelle-Aquitaine, la visite des sites classés vous mènera au Port de la Lune à Bordeaux, la Juridiction de Saint-Émilion, les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, l’abbatiale de Saint-Savin-sur-Gartempe - « chef-d’œuvre du génie créateur de l’homme » et « témoignage remarquable d’une civilisation perdue », les sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère, la Cité Frugès de Le Corbusier à Pessac, le Verrou Vauban de l’estuaire de la Gironde à Blaye, et, petit nouveau depuis 2021, le phare de Cordouan.
Pas forcément à vie
Pour autant, l’inscription une fois décrochée ne l’est pas forcément à vie. Liverpool (classée en 2004) en a fait la douloureuse expérience en 2021, en se voyant retirée de la liste où elle figurait déjà dans la catégorie des patrimoines en péril depuis 2012. Motif ? Le surdéveloppement de son port et nouveau stade de foot risquant « d’endommager de manière irréversible » son patrimoine selon le comité de l’Unesco.
Quant à Venise, inscrite depuis 1987 et menacée de rejoindre la catégorie des sites “en péril”, c’est un décret ministériel interdisant l’accès aux paquebots au cœur de la lagune qui l’a sauvée in extremis des eaux… Car le rôle de l’Unesco est aussi de sensibiliser les états à protéger leur patrimoine culturel, et les alerter dès lors que celui-ci est en danger.
Voir le site internet de "l'Unesco"
Marielle Fourcade
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