Que faire des vieux avions ? Les refourguer à des compagnies exotiques ? La morale autant que la sécurité l’interdisent. Car les avions ne se cachent pas pour mourir ; ils sont conduits dans des cimetières aériens où ils sont « déconstruits ».
Une spécialité très rare, très pointue, très exigeante, exercée par la société tarbaise Tarmac. Preuve que les affaires marchent plutôt bien, celle-ci annonce qu’elle vient de louer à Airbus un emplacement destiné à accueillir un nouveau hangar, que la multinationale occupera durant trois ans.
Ce qu’il faut savoir…
La première pierre du futur hangar vient d’être posée ; il mesurera 30 m de hauteur, 90 de longueur et de largeur, soient 6.000 m2. Livraison : janvier prochain.
Durant trois ans, c’est Airbus qui en aura la concession et y mènera à bien son projet « Blade » (Breakthrough Laminar Demonstrator in Europe), la future aile laminaire installée sur l’A340-300 d’Airbus.
Après quoi il sera entièrement dévolu à Tarmac Aerosave.
Au fait, la « déconstruction », comment ça marche ? Facile : en première étape, on vidange l’ensemble des fluides, tels que le kérosène, l’huile, l’eau. Après quoi on procède à la récupération de tout ce qui a une quelconque valeur, sièges, électronique, avionique, qui seront revendus en pièces détachées.
Après quoi seulement on peut trancher la carlingue, à l’aide d’une scie à câble diamantée. Depuis sa création en 2007, Tarmac a ainsi démantelé une quarantaine d’avions, correspondant à 25.000 pièces déposées.
L’entreprise prévoit grâce à son extension, placée sur le site voisin de l’aéroport, le traitement de 10.000 avions en fin de vie.
De quoi redonner le sourire à une région jusqu’à présent guère épargnée par la crise.
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