BPCO est l’acronyme de Bronchopneumopathie chronique obstructive. C’est une affection respiratoire chronique qui touche 6 à 8% de personnes de plus de 40 ans dans notre pays, la classant à la troisième place des causes de mortalité par maladie. Elle concerne autant les hommes que les femmes, qui, sans être forcément fumeurs, peuvent être victimes de tabagisme passif, mais aussi d’un milieu environnemental, professionnel ou domestique nocif.
Sur le territoire national, on recense ainsi environ 3 à 3,5 millions de personnes touchées par la BPCO. Si l’on ne sait pas encore la guérir de nos jours, on peut apprendre à vivre avec, par une meilleure gestion du souffle et en adaptant son quotidien. La station de Cauterets, qui proposait déjà depuis cinq ans une cure spécifique à ce sujet, est désormais la première en France à avoir pu la décliner sous forme de programme d’éducation thérapeutique en milieu thermal, validé par l’ARS, depuis le mois d’avril.
« Beaucoup de personnes souffrent de cette affection, sans pour autant le savoir car elle est encore trop souvent sous-diagnostiquée » explique Amandine Pierrot, l’infirmière coordinatrice du programme. « Certaines ont grandi en pleine campagne, près de champs, et sont atteintes de bronchites chroniques, qui peuvent s’aggraver jusqu’à devenir obstructives. Nous avons aussi le cas d’un patient dont le diagnostic a pu être établi parce qu’il avait attrapé la Covid, et que les tests ont révélé cette BPCO, alors qu’il l’ignorait ».
Grâce à la mobilisation de l’équipe soignante qui a reçu une formation spéciale de 40 heures à l’éducation thérapeutique, les patients ont ainsi la possibilité de bénéficier d’un soutien adapté aux côtés d’un médecin, un accompagnateur sportif, un maître-nageur et de l’infirmière coordinatrice.
Nous accueillons des patients de stade 1 et 2 pour des cures de trois semaines.
Comment fonctionnent les poumons, quelle est cette maladie, quels sont ses impacts dans la vie de tous les jours, comment y faire face ? … Les ateliers théoriques proposés permettront de connaître son ennemi pour mieux le combattre. Ceux concernant la partie physique expliqueront comment gérer et adapter le souffle en fonction de l’effort.
« Nous accueillons des patients de stade 1 et 2 pour des cures de trois semaines. Les objectifs ne sont pas forcément les mêmes d’une personne à l’autre. Certaines veulent apprendre à mieux régir leur quotidien, d’autres souhaitent reprendre une activité physique comme la marche, et donc le programme est personnalisé afin de répondre aux attentes de chacun. Mais il est systématiquement associé à une cure thermale pour les voies respiratoires le matin, suivie des ateliers l’après-midi ».
L’établissement thermal reçoit les personnes atteintes de BPCO du mois d’avril au mois d’août, et d’octobre à novembre.
Au moindre doute, n’hésitez pas à en parler à votre médecin. Car diagnostiquée à ses débuts, il est possible de ralentir la progression de la maladie, et d’éviter son aggravation.
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