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    Edito

    Trop, beaucoup trop ?
    PL LOGO CARRÉ

    « J’ai peur pour mon pays, j’ai peur qu’il se fracasse contre le Front National ». Cette nouvelle formule choc utilisée par le premier ministre, dimanche, a soulevé un beau tollé à droite comme à gauche, chez les écologistes comme chez les centristes. Une phrase qui revient comme un boomerang à la face de Manuel Valls. Pas simplement dans le microcosme politique. Dans la rue, dans les cafés, au fil des conversations, on comprend que le premier ministre a fait une belle boulette.

    Une erreur d’autant plus lourde qu’elle n’agit pas comme une simple bourde, mais comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Car, depuis les dramatiques attentats de Paris, le couple exécutif multiplie quasi quotidiennement les déclarations, pointant des menaces de toutes natures et les risques qui pèseraient sur nos têtes et celles de tous nos amis terriens. Et c’est visiblement trop pour des Français quelque peu exaspérés.

    Les réactions qui reviennent le plus souvent sont pour regretter que François Hollande et Manuel Valls surfent « sur la peur et l’angoisse », depuis les assassinats du mois de janvier. On entend aussi un véritable agacement : « ils s’érigent en donneurs de leçons de morale », « ils disent aux Français ce qu’ils doivent penser », « ils feraient mieux de s’occuper de la France » et de « réduire le chômage »…

    Bref, le malaise est bien réel comme le constatent les sondages. Tous les instituts mesurent une nouvelle chute de la cote de confiance du président de la République comme du premier ministre. L’effet « Charlie » est terminé et les langues se délient après une période où (paradoxalement) il n'était pas de bon ton de s'exprimer trop librement.

    Les questions à se poser sont simples n’ont ils pas surjoué le drame ? N’en ont-ils pas trop fait ? N’en font-ils pas beaucoup trop ?

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