Dans les Pyrénées-Atlantiques, une demi-douzaine d’entreprises et de consortiums ont été retenus dans le cadre de l’appel à projets « Résilience » du plan de relance de l’État. On rappelle que cet appel à projets avait pour but d’encourager les initiatives d’industriels en faveur de la relocalisation d’activités critiques.
Dans le 64, sont ainsi aidés les projets de consortiums impliquant des entreprises d’ici comme Poral (Oloron), Arelec (Lons) ou Lynxter (Bayonne), mais aussi de sociétés isolées comme Technoflex (Bidart). Parmi ces dernières, 3 sont établies sur le bassin de Lacq : Comgraf à Artix, Finorga à Mourenx et, aussi à Mourenx, un certain Novéal.
Novéal, c’est le nouveau nom donné en 2020 à Chimex, filiale de L’Oréal créée en 1938. Historiquement, cette société est spécialisée dans le développement et la production d’ingrédients pour les teintures capillaires. Aujourd’hui, elle dispose de 3 sites dans le Val-d’Oise (siège et R&D), à Tours (usine de biotechnologie) et surtout à Mourenx (chimie fine), où 170 personnes travaillent à la production d’ingrédients type polymères, filtres solaires ou tensioactifs.
Les cosmétiques en croissance
C’est à Mourenx que Novéal va investir quelque 18 millions d’euros dans une 7ème ligne de production et dans un nouvel atelier de conditionnement. L’entreprise est aidée par l’État à hauteur d’1,5 million. Elle est à peu près à mi-parcours de son chantier : la nouvelle ligne devrait être opérationnelle d’ici un an.
Il s’agira d’une ligne très verticale qui exploitera toute la hauteur de l’usine (26 mètres) et sera donc déployée sur plusieurs étages. Ainsi, les opérations de transformation de la matière première, de séchage et de conditionnement seront successivement réalisées de haut en bas, en vertu des bonnes vieilles lois de la gravité. Cette production, auparavant localisée en Asie, est censée permettre à L’Oréal de servir un marché européen en pleine croissance. En France, les confinements auraient dopé la demande en produits de beauté. Dans le cas de Novéal, l’activité aurait même progressé de 20% en 2020.
Le préfet du 64 Éric Spitz, en visite à Mourenx ce mardi 30 novembre, a salué ce projet industriel. Pour l’occasion, il a été rappelé que les industriels du département peinaient toujours à recruter du personnel qualifié en dépit d’un taux de chômage encore significatif. Novéal qui recrute régulièrement des profils spécialisés, devrait ainsi continuer en 2022, notamment en s’appuyant sur la formation interne et l’apprentissage.
Pour mémoire, les derniers projets de relocalisation soutenus dans le cadre de France Relance avaient été dévoilés cet été, portant leur total à plus de 350 sur le territoire national. À l’arrivée, 637 millions d’euros de subventions auraient déjà été accordés, pour quelque 2,4 milliards d’investissements industriels.
Plus d’informations sur le site internet de Novéa
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