Sauvée de la disparition à la fin des années 80 (à partir d’un troupeau domestiqué d’une vingtaine de bêtes à Ychoux, réintroduit en Gironde par la Sepanso 33), elle est préservée depuis dans le cadre d’un programme du Conservatoire des races d’Aquitaine. La Fédération des chasseurs des Landes depuis 2011.
La vache marine landaise, dite aussi « des marais », est une race fort ancienne qui, avant le temps des pins et de l’industrie du bois, peuplait nos espaces côtiers, et ce au même titre que sa cousine basque, la « betizu ».
Depuis le lancement du programme du conservatoire, le nombre d’animaux a augmenté et plusieurs partenaires ont rejoint la démarche, même si la race reste menacée. La FDC 40 s’occupe d’un troupeau de 70 têtes, réparties de novembre à mars sur une poignée de sites dédiés. Le reste du temps, les vaches sont placées dans une douzaine d’espaces en zone humide, où elles assurent un entretien naturel.
30 hectares et un soutien financier
Depuis quelques années, Cemex France, filiale du groupe multinational mexicain spécialisé dans les matériaux de construction, met à disposition de la Fédération de chasse un espace de 30 hectares du côté de Saint-Sever, où l’entreprise exploite une carrière.
Le 24 janvier dernier, une convention de partenariat a été formalisée et signée entre les deux parties, qui comprend cette mise à disposition mais aussi un « soutien financier annuel » à la FDC 40, « alloué d’une part au plan de sauvegarde des vaches marines et d’autre part à l’entretien des terrains (broyage des refus, clôture, etc.) », explique Cemex France.
On sait que la préservation de la biodiversité est un axe majeur de la politique RSE de Cemex, qui forme ses équipes sur le sujet (pour la gestion de ses implantations) et qui s’est engagé en 2020 dans le dispositif « Entreprises engagées pour la nature » du ministère de la Transition écologique et de l’Office français de la biodiversité.
« Pour Cemex, la présence de ces animaux permet d’entretenir des terrains encore non exploités de façon entièrement naturelle. Nous avons déjà à notre actif plusieurs expériences d’éco-pâturage réussies au sein de nos carrières et autres sites industriels, et ce dans diverses régions », a expliqué Johanna Moreau, responsable biodiversité de Cemex.
En France, l’entreprise travaille aujourd’hui avec 25 organismes de protection de la nature. Sa démarche n’est pas récente, puis que son collectif d’associations partenaires a été créé en 1995.
En tout cas, qu’on se le dise, il n’y a pas que des blondes en Aquitaine !
Plus d’informations sur le site internet du Conservatoire des races d’Aquitaine, et sur celui de la Fédération des chasseurs des Landes.
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