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Veuve Goudoulin et distillerie Miclo : la rencontre de deux grands

Quand gins et whiskies alsaciens s’invitent dans les fûts d’armagnac d’un chai exceptionnel dans le Gers, l’alliance mène au succès…
En 1908, Jeanne Ménal, née à Mouchan vingt-et-un an plus tôt, épouse Joseph Goudoulin et devient par là même propriétaire du Domaine de Bigor, à Courrensan en région Bas-Armagnac. Mais lorsque Joseph, blessé durant la Guerre de 14-18, décède en 1925, c’est seule qu’elle continue de tenir fermement les rênes de leur exploitation.

La commercialisation des importants stocks d’armagnac de qualité en sa possession - dont de très vieux millésimes -, lui permet d’acquérir une belle renommée auprès des plus grands amateurs et restaurateurs. Christian Faure, son petit-fils, vient la rejoindre en 1964, avant de prendre la direction de la maison trois ans plus tard. Jusqu’en 2009, à l’heure de la retraite, il développera l’activité et la renommée de l’eau-de-vie “Veuve Goudoulin”.

À mille kilomètres de là, en Alsace, c’est une autre entreprise familiale qui fait parler d’elle. Gilbert Miclo, après avoir épaulé son père André, grossiste en boissons à Lapoutroie, ouvre une distillerie en 1962. Michel, troisième génération, est envoyé à Tahiti dans les années 80 pour s’associer à une coopérative de jus de fruits de Moorea qui cherche à élaborer des eaux-de-vie à partir des fruits exotiques de l'île. Lorsqu’il rentre en France, il prend la direction de la société au côté de sa sœur Marie-Andrée en 1995.

C’est en 2009 qu’aura lieu la rencontre Miclo-Goudoulin (après le rachat du domaine Esquerre-Bounoure en 2003), alors que la répression autour des alcools entraîne une chute des consommations. La distillerie décide de se diversifier en développant de nouveaux marchés à l’export, avec pour objectif de proposer des produits adaptés aux demandes des consommateurs, comme le whisky alsacien - Welche's Whisky -, tout en perpétuant le savoir-faire et la réputation des deux maisons.

Et c’est auprès de son maître de chai Aurélien Laye que les premiers whiskies et gins Goudoulin (distillés en Alsace) verront le jour en 2019. Leur particularité ? Vieillir et être affinés dans ces fûts en bois qui ont vu séjourner de vieux millésimes rares d’armagnac, et vont caractériser la palette aromatique finale. Le Single malt “élevé en Gascogne” fait d’ailleurs partie des meilleures ventes.

Aujourd’hui, l’entreprise gersoise exporte dans une trentaine de pays d’Europe et d’Asie, et continue de porter haut et fort les couleurs de Veuve Goudoulin, dont le bas-armagnac 30 ans d’âge, élu « Best Armagnac of the World » au Concours Mondial des spiritueux de San Francisco en 2017.

Informations sur le site internet de l’armagnac Goudoulin dans le Gers

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