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Créateurs et Passionnés

Sandrine Deville et Blue Factoriz

Installée sur la côte basque, elle s’inspire de la nature pour réaliser des objets originaux avec des matériaux upcyclés qui retrouvent ainsi une nouvelle vie...
BLUE FACTORIZ 11
Architecte pendant 17 ans, Sandrine Deville a créé son propre studio de design en mars 2017 sur la côte, à Tarnos, puis à Biarritz.

En 2018, elle a obtenu son diplôme national d’art, option design, à l’isdaT de Toulouse. « C’était important pour moi d’avoir ces deux facettes ».

Cette dualité, Sandrine Deville la cultive dans tous ces projets : « Ce qui me plaît, c’est de pouvoir appréhender la complexité d’un objet qui semble anodin, mais qui demande pourtant autant de travail et d’exigence qu’une création à taille humaine. Entre la micro-architecture et la sculpture, le design et l’architecture, la différence est essentiellement le changement d’échelle ».

Pour elle, la création ne peut et ne doit pas se borner à une seule et même discipline. L’intégration des nouvelles technologies de prototypage rapide comme l’impression 3D, la découpe numérique ou laser, permettent de réaliser de nouvelles formes, organiques, paramétriques et paramétrables, composées sur ordinateur, par le biais notamment du logiciel Rhinoceros 3D.

Casser les clichés sur l’impression 3D…

« L’impression 3D est souvent associée au plastique et à la pollution. Mais, je dispose d’une palette de matériaux très étendue, allant du métal à la céramique, en passant par le carton recyclé », révèle Sandrine Deville. Pour ses créations, elle s’attache à utiliser des matériaux upcyclés, en leur donnant une seconde vie, ainsi que des matériaux à faible impact écologique tels que le papier ou le carton. Elle emploie également les nouvelles technologies de prototypage que sont l’impression 3D, qui permet de n’utiliser que le volume nécessaire de matière et la découpe au laser.

On peut ainsi citer Soul's Expérience, un banc réalisé en découpe numérique, et en contreplaqué de bouleau. Ses deux profils sont inspirés de la forme de la vague, et reliés par des poutres transversales et des tubes de carton recyclés.

« J’utilise des filaments de PET recyclés pour mes créations. Cela apporte des contraintes supplémentaires, car les matériaux recyclés sont parfois plus fragiles. Mais, ça en vaut la peine ».

Inspirations organiques…

Dans sa ligne artistique, Sandrine Deville crée l'objet ou la sculpture, en utilisant une multiplication de couches, de strates, de sections de modules, ou de motifs. Ces strates peuvent être identiques, et s'arrêter au moment où elles forment le design souhaité, ou évoluer, se métamorphoser, découler les unes des autres en s’imbriquant.

« Je m’inspire beaucoup des formes organiques, du graphisme des paysages, et même des éléments qui m’entourent ». Sandrine Deville isole ensuite un motif, une matière, une couleur, qui lui sert de base pour créer un nouvel objet.

Le paysage peut être existant, comme un lieu, une topographie, mais il peut aussi découler de la matérialisation scientifique d’événements, ou d’ondes, transformées eux aussi en territoires inconnus et nouveaux à exploiter et explorer.

« J’ai créé un violon électro-acoustique en impression 3D. J’ai pensé Transmission comme un monolithe blanc, lisse, d’une seule pièce ». C’est la traduction physique des ondes radio des pulsars, crée les sections transversales de l'objet, évoluant au gré de la forme des tables supérieures et inférieures du violon.

Parmi les autres oeuvres : Wave n'Light, la Zig-Zag Chair, Revisitando Rietveld (exposée au Centre international de la culture contemporaine de San Sebastian), Unknown Landscapes #1, Darken Light :

En parallèle de la création, cette Basque de cœur cultive son goût pour la transmission : en 2017, Sandrine Deville a travaillé avec plusieurs EHPADs à Anglet et Capbreton. Pour les 40 ans du musée Beaubourg, l’architecte-designer a animé un atelier avec les résidents de l’Arpège (Anglet) et a revisité l’emblématique Estacade de Capbreton, avec du carton.

Informations sur le site bluefactoriz.com

 

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