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David Castera, patron du Dakar

Le Béarnais prépare sa 2e saison à la tête du mythique rallye qui, si le virus le permet, se déroulera en Arabie Saoudite avec plus de 300 concurrents en lice…
DAKAR – Le Béarnais David Castera en chef d’orchestre
Dès son arrivée à la tête du Dakar, David Castera n'a pas caché ses ambitions de révolutionner la discipline. L'édition 2020 a vu le retour d'étapes plus dures, « à l'ancienne ». Mais ses idées ne s'arrêtent pas là, bien au contraire.

Pour la deuxième année consécutive, le Dakar s’installera en Arabie Saoudite. Un pays, qui s'ouvre de plus au plus aux compétitions sportives internationales dans tous les domaines, afin de se donner une nouvelle image. « Nous pensons qu'il est plus utile de venir et de faire parler de ce qui s'y passe que de rester loin en critiquant », a confié David Castera.

Le départ de la 43e édition sera donné le 3 janvier prochain ; la compétition durera jusqu'au 15 janvier. Les concurrents s'élanceront de Jeddah, la capitale, pour une boucle dans le désert saoudien. Un parcours renouvelé à 90% par rapport à celui de l'an dernier.

Mais, organiser un Dakar en pleine période de crise sanitaire n'a pas été de tout repos pour David Castera et ses équipes. En effet, alors qu'habituellement le parcours est imaginé virtuellement, puis adapté sur le terrain, cette année a forcé les organisateurs à analyser bien plus en détails les données satellites dont ils disposaient. Ainsi, les repérages sur place ont été lancés seulement début septembre, pour deux petits mois de roulage, à raison, par moment, de six véhicules officiels en simultané.

L'aspect sanitaire sera également très respecté, autant par les organisateurs, pour proposer une compétition sûre à tous, que par les concurrents, qui ne souhaitent pas terminer l'épreuve pour raisons médicales. Ainsi, un protocole strict sera mis en place.

Avant même leur arrivée en Arabie Saoudite, tous devront avoir effectué un test PCR. Ce dernier sera réédité une fois au Moyen-Orient, où ils s'auto-confineront ensuite pendant 48h. Ils intégreront ensuite la « bulle Dakar », qui comportera les participants, leurs équipes, les organisateurs et les journalistes présents. Ainsi, les bivouacs seront fermés, le public ne sera pas accepté, et aucun invité ne fera partie du voyage. Et pour assurer une sécurité maximale, un camion laboratoire suivra l'ensemble du plateau. Ce dernier pouvant réaliser une soixantaine de tests par jour.

Il est évident que cette édition 2021 sera bien différente des autres. Les organisateurs déplorent une perte de 13 à 15% d'engagés. Un chiffre tout de même meilleur que les premières estimations autour de 30%. Malgré tout, les principales têtes d'affiches seront présentes, pour le plus grand bonheur des fans et des organisateurs.

Le renouveau de l'épreuve, insufflé par David Castera, passera donc, dès cette année, par l'introduction d'une nouvelle catégorie : le Dakar-Classic. L'idée est de permettre à des véhicules des années 80-90 de participer à l'épreuve, sur un parcours qui leur sera dédié. Rappelons que l'an dernier, le Béarnais avait déjà instauré le retour d'étapes plus rudes, comme il était de coutume lors de ses participations en tant que pilote.

David Castera veut également se projeter vers l'avenir. Sur le court terme, il souhaite une évolution vers des moteurs plus propres, comme dans d’autres disciplines. Les Formule 1 sont par exemple équipées de moteurs hybrides depuis 2014, tandis que la Formule-e, 100% électrique, s’impose progressivement. Sur le long terme, c'est vers l'hydrogène qu'il compte miser. A l'instar des 24h du Mans, qui mettent en place le projet MissionH24, David Castera espère que d'ici 2030, 100% du plateau fonctionnera avec cette énergie.

La révolution est en marche pour l'une des courses les plus emblématiques du monde, et cela grâce, notamment, à un Béarnais...

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