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    ELECTIONS MUNICIPALESLes principales infos nationales

    Bordeaux bascule vers l’écologie et la gauche, comme Lyon, Marseille et Strasbourg – Lille et Toulouse, stables sur le fil - Perpignan conquis par le RN – Une abstention record…
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    Le fait marquant est la percée décisive des Verts, alliés aux partis de gauche, dans plusieurs grandes métropoles régionales. Globalement, les Républicains font bonne figure et conservent une majorité de villes, tandis que LREM n’arrive pas à percer localement et subit de cuisants revers.

    Pierre Hurmic

    Le très fort taux d’abstention est l’autre élément majeur de ces élections municipales (62%). La crainte du coronavirus et l’importance du décalage entre les deux tours, mais aussi le rejet de la classe politique ont amené un nombre record d’électeur à bouder les urnes. C’est du jamais vu pour des Municipales.

    Ce "dégagisme", qui vient balayer le parti présidentiel après lui avoir donné les clés du pouvoir, devient une composante incontournable du paysage politique national.

    La victoire du Basque écologiste Pierre Hurmic (46,48%) sur le successeur d’Alain Juppé, Nicolas Florian (44,12%), est un véritable séisme dans cette capitale détenue par la Droite et le Centre depuis 74 années. Visiblement, l’alliance de dernière minute entre le maire LR et le candidat LREM a eu un effet négatif. Le nouveau maire, originaire de Saint Palais, allié avec le PS, le PC et Génération S, va aussi mettre la main sur la métropole et ses 850.000 habitants.

    A Toulouse, le candidat LR Jean-Luc Moudenc s’est fait peur, mais conserve la Ville Rose d’une courte tête (51,6%). A Lyon, l’alliance entre Gérard Collomb et le candidat LR s’est soldée par un échec retentissant, au profit de la liste écologiste de Grégory Doucet (52,4%). A Marseille, la succession de Jean-Claude Gaudin a tourné au fiasco en raison des divisions et c’est l’alliance Gauche-Verts qui s’installe sur la Cannebière (38,6%).

    A Perpignan, Louis Aliot a réussi à franchir le plafond de verre auquel se heurtait le RN dans les grandes villes, avec 53,1% des suffrages face au maire sortant. Si le parti de Marine Le Pen reste faible au niveau des villes, cette victoire pourrait changer la donne en vue des élections présidentielles.

    A Lille, Martine Aubry sauve sa tête d’un cheveu (40% contre 39,4% à son rival Vert). A Paris, Anne Hidalgo (48,7%) garde la Mairie en devançant Rachida Dati (33,8%), loin devant Agnès Buzyn (13,3%)

    Ces résultats obligent le président de la République à prendre en compte un verdict très décevant pour son camp, à l’image du fiasco parisien (Agnès Buzyn ne siègera même pas au Conseil de Paris).

    La nette victoire du premier ministre, Edouard Philippe au Havre (58,8%) va peser lourd au moment de préparer un remaniement gouvernemental en vue des futures élections présidentielles. Il sort de la crise sanitaire et du scrutin en position de force vis-à-vis d’Emmanuel Macron, toujours impopulaire. Mais ce dernier pourrait remercier l'ancien membre des Républicains pour prendre un virage écologique et social. Un virage qui s’annonce bien compliqué, avec la poussée spectaculaire de la coalition entre les Verts et la Gauche qui modifie la donne.

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