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45 projets économiques fers de lance de l’attractivité

L’Agglo Pays Basque et la Région Nouvelle-Aquitaine se mobilisent autour d’activités porteuses et particulièrement variées, de l’espadrille à la haute technologie…
BASQUE AKIRA 2
Les deux collectivités territoriales ont signé mardi un contrat d’attractivité, c’est-à-dire un soutien coordonné à 45 projets économiques aux contours déjà arrêtés et 17 autres pas encore complètement fixés.

Réunis autour de six axes stratégiques différents, la démarche permet aux élus de s’engager aussi bien sur des projets couleur locale comme un atelier de l’espadrille à Mauléon-Licharre ou un parc naturel régional « Montagne basque », que sur des projets haute technologie tels qu’une plateforme de textile intelligent ou la promotion des nouvelles motorisations à faible émission.

Nouvel atelier pour les moteurs de compétition Akira…

Dans ce dernier registre, la nouvelle usine Akira technologies accompagnée par la Région, au titre de la transition écologique et énergétique, était toute désignée pour héberger la signature de ce contrat en même temps que l’inauguration de cette unité de motorisation de haute précision.

Sylvain Loumé, Olivier Bompoil et Gaëtan Desramé ont démarré Akira Technologies en 2004 à Bayonne. L’entreprise a choisi dès le départ de développer à la fois des moteurs à pistons pour la compétition moto et de la conception et réalisation de bancs d’essai spéciaux toujours pour les moteurs.

Bancs d’essai qui ont trouvé leur clientèle chez des marques aussi reconnues que Safran ou Dassault dans l’aéronautique, Total, Renault ou Valeo dans l’automobile sans négliger le secteur de la recherche et de l’enseignement (Estia, CNRS, Isae...)

Moto, aéronautique, défense, navale…

Dans le même temps, les moteurs conçus par Akira se sont offert une solide réputation sur le marché mondial, contribuant par exemple à la conquête des titres mondiaux par le Japonais Kawasaki.

L’entreprise s’est aussi positionnée sur les véhicules d’essai pour Safran : son Turbofan est désormais en service dans différentes institutions de recherche en France, au Japon ou même auprès de la Nasa aux Etats-Unis. Devenue une référence des turbomachines, la société développe depuis peu un générateur électrique à micro turbine destiné aux secteurs de la défense et de la navale.

Les locaux de la zone Saint-Frédéric à Bayonne étant devenus trop petits, Akira technologies vient de prendre ses quartiers à la Technocité de Bayonne où ses 50 salariés évoluent désormais plus confortablement.

Et quand le dirigeant Sylvain Loumé, est interrogé sur les perspectives économiques et la possibilité de créer prochainement de nouveaux emplois, il répond : « On va déjà stabiliser le développement de ces derniers mois. » Avant de reprendre dans un sourire : « C’est ce que je dis depuis qu’on a débuté à quatre ! »

« Transformation incroyable de la vieille Europe »…

Un beau symbole que la progression d’Akira et une greffe réussie dans le développement de la sous-traitance aéronautique et mécanique engagée au Pays basque depuis plusieurs années. « Ici le monde de l’industrie et de la technologie se sont désisolés, » se réjouit le président du Conseil régional, Alain Rousset, qui a pris l’option de maintenir cette rencontre au Pays Basque à son agenda plutôt que d’aller saluer le président Macron au même moment à Pau.

« Nous sommes à un moment incroyable de transformation de la vieille Europe. Nous n’attendrons pas 2050 pour nous adapter au changement climatique, » se félicite le président d’une région qui héberge Safran, Dassault, ou Turboméca sur son territoire pour porter cette transition : « L’hybride et l’électrique ne sont qu’un passage. L’avenir c’est l’hydrogène et nous nous y préparons. Le réseau des petites et moyennes entreprises doit encore croître sur le modèle de l’Allemagne. »

Pour l’agglomération Pays basque, la vice-présidente à l’économie, Sylvie Durruty est aussi très satisfaite de cette alliance avec la région. D’autant que la région a laissé au territoire l’initiative d’écrire les paragraphes du contrat de mariage: « C’est un vrai bon moment. En quatre mois nous avons réuni tous les acteurs de l’économie basque et nous nous sommes accordés sur un programme de 45 opérations, » constate l’élue.

Du travail et des financements jusqu’en 2022.

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