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Tarmac Aerosave entre dans le marché de l’Airbus A380

Le leader européen de la déconstruction d’avions, basé sur l’aéroport de Tarbes Lourdes Pyrénées, vient de désosser son premier superjumbo. Beaucoup d’autres devraient suivre…
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L’entreprise bigourdane, spécialisée dans le stockage, la maintenance et le démantèlement des avions, vole de succès en succès. Elle affiche une évolution fulgurante et des ambitions mondiales.

Tarmac Aerosave, créée par Philippe Fournadet, est une véritable pépite. Elle a créé 300 emplois en 10 ans. Plus de la moitié des collaborateurs est basée au siège bigourdan ; les autres travaillent dans la filiale de Teruel en Aragon (une centaine) et dans l’établissement de Toulouse Francazal.

Tout a démarré avec l’activité de démantèlement des avions, qui a été progressivement complétée par le stockage puis par l’entretien des appareils. Deux activités qui représentent désormais 80% de l’activité de Tarmac Aerosave. L’entreprise offre aujourd’hui une capacité de stockage de 300 avions et peut accueillir tous les types d’appareils, et notamment ceux d’Airbus et de Boeing.

Les perspectives de la société, qui a comme actionnaires, Airbus, Suez et Safran, sont très prometteuses avec la progression spectaculaire du trafic aérien et la nécessité de renouveler les flottes d’avions. Déjà Tarmac Aerosave est sur un rythme de 25 avions démantelés par an. Et ce sont plus de 60.000 pièces qui ont été récupérées depuis les débuts de cette activité.

A380, un marché XXL…

C’est un événement : Tarmac Aerosave vient de déconstruire un Airbus A380. Il a fallu près d’un an pour ce chantier et imaginer de nouveaux procédés afin de transformer le superjumbo en pièces détachées, sachant que 90% du plus grand avion civil du monde a pu être recyclé.

Il s’agit d’un marché majeur pour l’avenir de Tarmac, car plusieurs compagnies aériennes ont décidé d’arrêter l’exploitation de cet appareil qui ne sera plus fabriqué à partir de 2021. Au total, ce sont 280 appareils qui vont devoir être déconstruits dans les 20 prochaines années.

Au fait, la « déconstruction », comment ça marche ? Facile : en première étape, on vidange l’ensemble des fluides, tels que le kérosène, l’huile, l’eau. Après quoi on procède à la récupération de tout ce qui a une quelconque valeur, sièges, électronique, avionique, qui seront revendus en pièces détachées.

Après quoi seulement on peut trancher la carlingue, à l’aide d’une scie à câble diamantée, dans le respect de la réglementation environnementale.

Depuis 2012, Tarmac Aerosave investit systématiquement tous les ans pour augmenter sa capacité avec des hangars spécialisés, mais aussi avec des possibilités supplémentaires de parking pour les avions.

Une superbe réussite pour cette aventure industrielle qui vient de célébrer ses 10 ans pour le plus grand bonheur de la Bigorre.

Informations sur le site internet de Tarmac Aerosave – cliquez ici

 

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