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    L’Occitanie à l’avant-garde de la cancérologie

    L'Institut universitaire du cancer de Toulouse (IUCT) progresse à grands pas sur le sujet crucial et porteur d’espoir de l’immunothérapie. Et pas seulement…
    ONCOPOLE 0

    Rassemblant les équipes de l’Institut Claudius Regaud et les services d’oncologie du CHU de Toulouse, l’IUCT est un centre de référence international pour les thérapies ciblées et l’identification des biomarqueurs. Et il veut lui aussi porter « un nouveau regard sur une approche thérapeutique de plus de cent ans » : l’immunothérapie.

    Du 31 mai au 4 juin se tenait à Chicago la 55ème édition du congrès de l'American Society of Clinical Oncology. Cette année encore, il aura réuni plusieurs dizaines de milliers d’oncologues venus de toute la planète autour de milliers d’interventions et de présentations de résultats d’essais cliniques.

    De cette édition 2019, on retiendra plutôt une continuité dans l’effort de recherche que de spectaculaires avancées. Mais se dégagent néanmoins une poignée d’enseignements et de nouveautés très intéressants : l’émergence d’une molécule porteuse d’espoirs pour traiter les cancers du sein (répondant au doux nom de ribociclib, apparemment efficace dans 70% des cas), les progrès de l’immunothérapie dans le traitement d’un nombre croissant de cancers comme celui du poumon, de nouvelles possibilités thérapeutiques pour traiter les cancers du pancréas ainsi que de la prostate par l’emploi de molécules spécifiques, et enfin les notables avancées dans la recherche autour du recours aux nanoparticules (dans l’optique de démultiplier les effets d’une radiothérapie par des injections ciblées).

    Toujours pas de remède miracle permettant en 2019 de traiter chaque cas particulier, bien sûr, mais la plupart du temps de quoi prolonger significativement l’espérance de vie des malades.

    De multiples axes de recherche pratique et fondamentale…

    Depuis plusieurs années, l’immunothérapie révolutionne l’oncologie, à travers ces traitements médicamenteux stimulant les défenses immunitaires pour mieux lutter contre les cellules cancéreuses.

    Chaque année, ces traitements s’améliorent. Ils sont très souvent associés à d’autres thérapies (ciblées, chimiothérapies, radiothérapies), avec déjà de bons résultats, mais surtout de réelles perspectives de progrès à moyen et long terme.

    À l’échelle mondiale, environ 3.000 essais cliniques seraient actuellement menés sur ce sujet de l’immunothérapie, dont une quinzaine… à Toulouse (sur l’Hôpital Larrey et l’Oncopole). Sur le fond et plus globalement, les recherches toulousaines touchent aussi bien à la compréhension fondamentale du lien entre le système immunitaire et son action sur les tumeurs (avec le centre de recherches en cancérologie de Toulouse, unité mixte Université/INSERM) qu’à la lutte contre la récidive (à travers la recherche sur la résistance des cellules cancéreuses) ou aux études d’impact relatives à diverses associations de traitements incluant l’immunothérapie.

    En ce moment, on notera que l’actualité de l’oncopole toulousain est par ailleurs assez riche, avec la première édition d’un campus d’été visant à « échanger sur la médecine du futur et permettre à tous les professionnels de la filière de se rencontrer » (cela se passait les 6 et 7 juin), mais aussi un forum sur la e-santé en cancérologie à destination des professionnels médicaux et paramédicaux, programmé le lundi 17 juin prochain.

    L’IUCT a aussi participé, avec une demi-douzaine d’autres centres de lutte contre le cancer français (dont Gustave Roussy, à Villejuif), à une « importante étude » publiée récemment dans la prestigieuse revue Nature, démontrant pour la première fois de façon claire une « évolution génomique du cancer [du sein] entre le moment où la tumeur est localisée et le stade avancé métastatique ».

    Et puis parce que la prévention et une prise en charge anticipée sont cruciales quand on parle de cancer, l’Oncopole travaille enfin à proposer des programmes de diagnostic précoce aux patients.

    S’il y a encore du pain sur la planche pour arriver à parfaite guérison des malades et du plus grand nombre de cancers, on voit donc qu’en termes de soins, de recherche et de parcours patient, l’Oncopole toulousain prend le taureau par les cornes… ou plutôt le tourteau par les pinces… Si ça, ce n’est pas de l’actualité positive...

    Plus d’informations sur le site de l’Oncopole – cliquez ici

     

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