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    La LGV Tours-Bordeaux en mode vert

    Lisea, le concessionnaire de la ligne ferroviaire à grande vitesse a présenté ses premiers résultats environnementaux. Des résultats jugés positifs par les parties concernées...
    Deux préfets de Région en phase avec la LGV
    L’entreprise organisait ce lundi des « Rencontres de l’Observatoire environnemental de la LGV SEA » en forme de premier bilan.

    L’événement, qui s’est tenu à Bordeaux, a permis à l’entreprise de « faire un point sur les premiers résultats des suivis des mesures environnementales prises en phases de conception, de construction et d’exploitation de la ligne ».

    Lisea est en France le tout premier gestionnaire privé d’une infrastructure ferroviaire via un contrat de concession. L’entreprise exploitera la LGV Sud Europe Atlantique jusqu’en 2061 (soit 50 ans, le projet ayant été lancé en 2011). Une ligne inaugurée en juillet 2017 et comportant 340 kilomètres de voies (dont 38 de raccordements).

    Via une démarche réglementaire ERC (« Éviter, Réduire, Compenser »), elle s’était engagée avec SNCF Réseau, Région Nouvelle-Aquitaine, experts et associations dans un assez vaste programme de préservation de la biodiversité et de mesures environnementales visant à compenser l’impact négatif du chantier et du fonctionnement de la ligne sur la faune, la flore et les riverains. Lesdites mesures ont porté sur 3.700 hectares de terres situées au voisinage de la LGV.

    L’Observatoire environnemental de la LGV SEA, créé en amont du chantier de 5 ans qu’a représenté la ligne à grande vitesse, devait permettre d’évaluer « sur le long terme » l’efficacité de ces mesures de préservation et de compensation. Présidé par Jean-Pierre Sardin (ancien président du conseil scientifique du CREN Poitou-Charentes), il est composé de 8 experts indépendants opérant dans différentes disciplines.

    De nombreuses espèces concernées…

    « Les premiers résultats d’études de cas ciblés présentées se sont révélés encourageants, telles que sur les oiseaux de plaine agricole, le vison d’Europe et son groupe d’espèce, l’amélioration des connaissances botaniques, l’efficacité des ouvrages pour les chiroptères et l’intégration de la ligne dans le paysage », explique Lisea, qui participe en outre au programme Life Vison, largement financé par l’Europe et visant au sauvetage des derniers spécimens charentais, pour un montant de près de 4 millions d’euros. Au total, 223 espèces animales et végétales protégées sont concernées par les susdites mesures environnementales.

    À l’occasion de ce point d’étape, étaient présents la préfète Fabienne Buccio, le président de la Région Alain Rousset (qui on le sait milite pour le prolongement de la ligne) mais aussi associations de protection de l’environnement, élus, représentants des services de l’État et plusieurs experts, dont Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’Études Biologiques de Chizé (CNRS).

    « L’effet additif des mesures compensatoires sur les espèces cibles a permis de compenser en quelques années l’impact négatif de la mise en circulation », a notamment affirmé celui-ci, qui présentait un bilan de suivi des « avifaunes de plaine ». Ce genre de point d’étape est naturellement appelé à se répéter, puisque les effets de l’exploitation de la LGV SEA à moyen et long terme seront également évalués.

    On rappelle que Lisea compte pour principaux actionnaires Vinci Concessions (33,4%), la Caisse des Dépôts (25,4%) et les fonds d’investissement Meridiam (24,4%) et Ardian (16,8%). L’an dernier, 20 millions de voyageurs ont opté pour cette LGV Tours-Bordeaux et son trajet ramené à deux heures et 4 minutes. Une liaison directe Bordeaux-Bruxelles en 4 heures a été lancée en juin dernier avec le Thalys.

    Plus d’informations sur lisea.fr

    Le détail des mesures environnementales, c’est ici

     

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