L’entreprise d’origine lorientaise Ekosea, lancée officiellement en 2015 et installée depuis 4 ans à Anglet, aurait déjà permis de collecter autour de 750.000 euros pour des projets d’ici, via sa plateforme de financement participatif entièrement dédiée aux initiatives en lien avec la mer et l’océan, quelles qu’elles soient. Plus d’un demi-millier de projets auraient déjà été soutenus.
L’an dernier, celui des « Jardins du Gouf », porté par le club de plongée capbretonnais des Aquanautes, avait réussi le beau pari de récolter plus de 25.000 euros. Une belle récompense pour un projet hors normes consistant à déployer des récifs artificiels « biocolonisables » sur 25 hectares, dans les eaux côtières de la station landaise, le tout dans un but à la fois pédagogique, récréatif et environnemental.
De nombreuses autres campagnes de financement avaient avant cela suivi le même chemin, telles celles de Xubaka et de son deux-roues électrique ou bien des fabricants de planches de surf Stark (planches avec ossature en tubes de carbone) et Fatlines Surfboards (planches démontables en 3 parties). L’an dernier, Pierro Coutant et son projet de participation aux Mondiaux handisurf 2019 d’Hawaii avaient aussi recueilli près de 8.000 euros.
Ajoutons qu’invitée l’été dernier à l’espace innovation du G7 (Halle d’Iraty), la plateforme d’Anglet était notamment intervenue lors d’une table ronde sur le financement participatif, ce qui lui a permis d’accroître encore sa visibilité.
Vers plus de conseil et d’accompagnement…
Actuellement, sont en cours 4 campagnes très représentatives de la diversité des projets mis en lumière par Ekosea, dont deux d’initiatives ayant émergé en Pays basque. Porté par l’association cibourienne Itsas Begia, qui œuvre à la préservation de la culture maritime basque, le projet de remise en état de la txalupa Brokoa, classé « Bateau d'Intérêt Patrimonial », a déjà franchi le cap des 10.000 euros qu’elle s’était fixée, environ deux semaines avant la clôture de sa campagne. Mais les donateurs peuvent toujours participer.
À partir de 12.000 euros récoltés, l’association pourra changer les membrures du bateau et prendre de l’avance sur le programme de maintenance de cette belle réplique de chaloupe du XIXe, en chantier à Bordeaux et dont le retour à Saint-Jean-de-Luz est prévu d’ici fin mars.
Quant au second projet, celui de Surfshot (à Biarritz), il reste un peu moins de deux mois aux donateurs pour l’aider à passer la barre des 3.500 euros. Amis surfeurs ou amateurs de sports aquatiques, on parle d’une plateforme permettant de géolocaliser en temps réel les photographes disponibles pour venir capturer vos exploits.
La mise en ligne de l’outil est programmée le 1er avril 2020 (ça ne devrait pas être un poisson !). « Ce projet a commencé après qu’on ait constaté qu'il était trop compliqué d'avoir des photos de soi en surfant, bien que nous vivions dans un monde ultra-connecté aujourd'hui », résume le couple à l’origine de l’idée sur la page de présentation Ekosea de sa campagne.
Depuis deux ans, Ekosea cherche également à étendre le champ de ses prestations. On se souvient d’abord du lancement d’un système de « prêts marins » participatifs venant complètement le dispositif de crowdfunding classique, mais aussi, en partenariat avec Estia Entreprendre et l’Eurosima, de rendez-vous « Pitch & Go » destinés aux entrepreneurs et porteurs de projets du côté d’Anglet. Outre Fatlines Surfboards, FreshBarrel et sa solution de séchage des combinaisons néoprène en intérieur avaient remporté un accompagnement personnalisé d’Ekosea.
Il semble que la plateforme de financement imaginée par Maël Prud’homme ait décidé d’accélérer dans cette voie du conseil et de l’accompagnement de projets, qu’ils soient ou non en campagne sur le site. Plusieurs projets nés en Pays basque devraient être prochainement présentés par Ekosea à Lorient.
Pour en savoir plus, allez donc sur ekosea.com
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