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L’Armagnac retrouve de belles couleurs

Après une année 2019 préoccupante, le Bureau national interprofessionnel de l'Armagnac, basé à Eauze dans le Gers, retourne à un meilleur équilibre…
BNIA ARMAGNAC 7
Le BNIA, placé sous la tutelle des ministères de l'Agriculture et des Finances, regroupe l'ensemble des professionnels de la filière : producteurs en caves particulières ou coopératives, négociants, distillateurs, courtiers...

Alors que 2019 se terminait sur une note sombre, l’appel à la rigueur lancé par son nouveau président, Patrick Farbos, a visiblement bien fonctionné depuis. Le bilan financier se clôturant à l’époque sur un résultat négatif (- 160 000 €), il était temps de rebondir pour parvenir à une situation plus saine au niveau de la trésorerie.

Et c’est bien ce qui s’est passé durant cette année 2020, pourtant jugée noire pour les ventes d’Armagnac, en France et à l’étranger, durement impactées par la crise sanitaire. C’est plutôt du côté des subventions et des cotisations que la bouffée d’oxygène a permis de refaire surface.

Quand on sait que le budget annuel global du BNIA est représenté par 80% de cotisations, et 20% de subventions, on comprend que les retards de paiement dans ces domaines puissent inévitablement mener à une dérive financière.

C’est donc avec une détermination bien gasconne que Patrick Farbos, également président de la cave coopérative des Hauts de Montrouge à Nogaro, et du Comité interprofessionnel du Floc, a réussi à récupérer notamment 110.000 € sur les 245.000 € qui étaient dus par la Région. Une somme correspondant aux années 2015 et 2016, dont la complexité de certains dossiers retardait le paiement des subventions.

Lors de la dernière assemblée générale, le président et le directeur, Olivier Goujon, ont pu présenter un bilan financier positif (+ 83 000 €), qui va permettre au BNIA de poursuivre de façon plus sereine, sans pour autant relâcher la rigueur qui s’impose pour maintenir le cap.

Techniquement parlant, le chantier autour du Baco blanc se poursuit. Les travaux menés avec l’INRA, aux côtés de la Région et des Chambres d’agriculture du Gers et des Landes, devraient permettre d’en savoir plus sur ce cépage utilisé dans l’élaboration de l’eau-de-vie.

Né de la Folle Blanche et du Noah, cet hybride, inventé par un instituteur landais éponyme pour lutter contre le phylloxéra, fait preuve d’une robustesse qui intrigue. Voué à disparaître, il a été sauvé par la profession pour être définitivement inscrit au cahier des charges de l’AOC Armagnac.

Informations sur le site internet, cliquez ici

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