Photo : Ma'Natur.Il n'est jamais trop tard pour changer de vie, et pour se lancer dans une nouvelle activité. À bientôt 40 ans, Marie Lannezval le prouve, en lançant en 2019 Ma'Natur, sa marque de cosmétiques artisanaux et naturels. Un virage à 90° pour cette mère de deux enfants, opéré suite à une prise de conscience. « Quand l'un de mes enfants est né, je suis allé acheter des produits en pharmacie. Je ne sais pas pourquoi, mais ce jour-là j'ai regardé les étiquettes, et je ne comprenais pas tous les produits utilisés. Tout était très transformé, et je n'étais pas très sûre de vouloir donner ça à mon enfant », commence celle qui a toujours eu un attrait à la nature et aux médecines douces, ayant elle-même été soignée aux huiles et à l'homéopathie étant plus jeune.
C'est ainsi qu'elle se lance dans des recherches pour fabriquer ses propres produits. « J'ai commencé par du savon. Ça a mis du temps, car j'ai créé l'intégralité des recettes que j'utilise, et j'ai donc dû réaliser de nombreux tests ! D'autant plus qu'au fur et à mesure, mes amis et d'autres personnes me demandaient des produits, et pour pouvoir commercialiser des produits cosmétiques, il y a une réglementation très stricte. J'ai notamment dû faire valider tous mes produits par un toxicologue via un laboratoire spécialisé ».
Réglementation oblige, c'est donc dans une dépendance de sa maison que s'est installée Marie Lannezval pour créer un véritable laboratoire. Seule, elle réalise ainsi des savons, des shampoings et des déodorants solides, du dentifrice en poudre, etc. « Il y a plusieurs produits, certains avec des huiles essentielles, d'autres sans. Le but c'est que tout le monde puisse profiter de mes produits. J'ai aussi fait le choix des produits en dur pour limiter les emballages et ne pas utiliser de plastique. Je trouve que c'est plus cohérent avec mon idée de produits naturels ». D'autant plus que la majorité des matières premières utilisées sont locales ou françaises, sauf exceptions, et sont pour la plupart certifiées bio ou responsables.
En l'espace de quatre ans, bientôt cinq (dans quelques mois), Ma'Natur s'est développé, mais reste encore une savonnerie artisanale de petite taille. « Pendant ces années, je n'ai fait que ça. Je faisais beaucoup de marchés, mais ça ne me permettait pas de me sortir un véritable salaire. Alors j'ai trouvé un petit boulot à côté pour compléter ». Un emploi qui lui laisse du temps pour réaliser ses produits, et pour continuer à faire les marchés. « Je suis sur la côte landaise, à Mimizan, Contis, Moliets, etc. Bien évidemment je suis aussi à Morcenx, et j'essaie de me développer dans quelques boutiques pour avoir des points de vente stables ».
COUP DE POUCE
Car selon les dires de Marie Lannezval, « ce n'est pas évident d'être commercialisé en boutique... Ce sont souvent des petites boutiques de créateurs qui peinent à perdurer. Pour autant j'aimerais vraiment développer ce mode de vente. Je suis tout à fait ouvert à des propositions ou des idées de boutiques, ce serait la meilleure des choses pour moi », confesse-t-elle. « Et pourquoi ne pas aller voir aussi dans d'autres corps de métiers, être commercialisé chez des esthéticiennes, chez des herboristes, etc ». Une recherche qui s'étend d'ailleurs sur l'ensemble du Bassin de l'Adour.
« Cela me permettrait d'avoir plus de visibilité et de développer mon activité. C'est le projet actuellement ; réussir à établir ma marque avec la gamme de produits actuels avant de développer d'autres produits. J'ai plein d'idées de nouvelles recettes et de nouveaux produits, mais ça demande du temps et des finances... », conclut Marie Lannezval.
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