A un poil près, la famille Paradis-Pomiès aurait pu fêter le centenaire de l’entreprise montée en 1925 par l’ancêtre, « Le Soulor 1925 », une chaussure de montagne et de travail, connue de tous. Mais après quarante ans passés à la tête de l’atelier, Joseph Paradis, digne représentant de la troisième génération, a décidé en 2016 de prendre sa retraite.
Au début, personne ne se bousculait au portillon pour racheter l'entreprise. Il est vrai que les machines étaient vieilles, que l’atelier avait besoin d’un rafraîchissement et d’une mise aux normes. En revanche, le produit existe et bénéficie d’une image sacrément positive.
Et puis le miracle est arrivé début 2016, avec un duo de choc, constitué d’Hélène Arnault et de Stéphane Bajénoff qui pour l’occasion s’associent pour faire revivre la marque.
Tous deux sont du métier. Enfin, presque. Puisque Hélène fabriquait de façon artisanale des sandales, qui avaient leur petit succès, sous l’enseigne des « Sandales d’Hélène ».
La difficulté commerciale, elle connaît, pour avoir été après 22 ans de bons et loyaux services, victime d’un licenciement économique chez Arcus Tonon-Laburthe en 2003. D’où l’aventure des sabots d’Hélène, enfin de ses sandales, puis de sacs de golf « tout cuir », la seule en France à en fabriquer.
Ce savoir-faire avait attiré l’attention de Stéphane Bajénoff, au profil plus commercial, puisque installé à Pau à l’enseigne de « BackSkin », qui commercialise lesdits sacs, en les dotant d’une identité : 100% cuir, deux grandes poches, se portant à l’épaule et se patinant avec le temps, comme les sacs des grandes maisons.
Les deux se connaissent, les deux s’apprécient, les deux sont complémentaires, donc voici les deux compères associés et aujourd’hui à la tête de Soulor 1925.
Pour le meilleur et certainement pas pour le pire. Déjà les machines un brin obsolètes ont été changées, le magasin modernisé, et le public est désormais le bienvenu. Si on trouve sandales et sacs de golf, les fameuses chaussures de montagne sont plus que jamais à l’honneur.
Ouf ! Un bout de notre culture locale a bien failli disparaître !
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