Alors que les prix des carburants atteignent des sommets en cette rentrée 2023 – en moyenne 1,85 € le litre de gazole et 1,92 € celui de SP 95 ; la barre symbolique des 2 €/L est même franchie dans de nombreuses stations-services – les automobilistes, asphyxiés, appellent à l’aide.
« Les distributeurs mènent des opérations à prix coûtant, TotalEnergies applique un plafond pour limiter l’envolée des prix, les élus se font l’écho des appels à l’aide des consommateurs asphyxiés, pris en étau dans cet engrenage. Toute la société se serre les coudes pour faire face à l’inflation généralisée, et le seul acteur qui pourrait prendre des décisions réellement impactantes, regarde ailleurs et refuse de lever le petit doigt. L’immobilisme de l’État dans le dossier des prix des carburants est une insulte aux Français, qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler, faire leurs courses, emmener leurs enfants à l’école… », dénonce Philippe Nozière, président de « 40 millions d’automobilistes ».
Des solutions existent pourtant pour soulager les Français, qui croulent sous les taxes aujourd’hui plus que jamais, puisque la fiscalité sur les carburants vendus à la pompe vient encore alourdir le coût qui augmente avec le prix du baril. L’association rappelle en effet qu’avec le système de double imposition appliquée par l’État français – la TICPE fixe (0,59cts€/L de gazole et 0,68 cts€/L de SP 95) et la TVA à 20 %, qui s’applique aussi sur la TICPE – plus le prix du carburant augmente, plus l’État s’enrichit.
« La seule mesure qui permettrait de faire revenir durablement les prix des carburants à des niveaux acceptables pour les usagers, c’est une réforme de la fiscalité sur les carburants, et en particulier une baisse de la TVA à 5,5 %, qui est le taux appliqué pour les produits de première nécessité, ce qui est littéralement le cas des carburants routiers », insiste l’association.
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