C’est pourtant par la restauration de tableaux, cadres et bois dorés à l’ancienne, que son parcours a débuté, à une époque où elle « se cherchait », ne se sentant pas franchement attirée par l’école des Beaux-arts, et préférant tenter l’Histoire de l’art à la faculté.
« J’ai découvert les métiers d’art à 20 ans, et j’y suis tombée dedans » s’amuse-t-elle. « Il y a ce mélange de pratique et de théorie qui fait que tout m’intéressait. La restauration s’est présentée comme une évidence, mais j’avais toujours des étoiles plein les yeux lorsque je découvrais les décors peints dans les églises. J’ai donc passé un CAP de peintre en décors pour en apprendre toutes les techniques ».
Quelques années plus tard, elle est séduite par l’art du lettrage, après s’être penchée sur la calligraphie, une technique qui exige un entraînement très rigoureux. Genowefa dessine des lettres en s’amusant avec les différentes typographies, et découvre par hasard sur les réseaux sociaux que des inconditionnels luttent contre la déferlante du vinyle des années 80 en réhabilitant des enseignes “à l’ancienne”.
« Je me suis dit “Ça existe encore ! ”, et j’ai donc voulu me former. Hélas il n’y a plus rien en France concernant cette spécialité. J’ai donc réintégré une école de peintres en décors à Reims, qui y consacre quelques jours. J’y ai appris les règles pour l’équilibre, les espacements… C’est complexe, mais avec l’expérience, l’œil prend des habitudes et c’est lui qui détermine l’équilibre esthétique ».
Elle complète sa formation auprès d’un Américain qui organise des tournées européennes sur le sujet, et ajoute à son “Atelier K” situé à Saint-Léonard, son activité de peintre en lettrages il y a quatre ans. Elle signe son premier chantier alors qu’elle est encore en formation, et tout s’enchaîne.
« Lorsque j’installe mes échafaudages en ville, les gens me voient faire et cela suscite souvent un désir chez un autre client. Il y a aussi actuellement une belle énergie chez les jeunes qui s’installent ; ils ont compris l’importance d’une belle identité visuelle et d’une jolie devanture qui attirent plus naturellement ».
Genowela compte entre une et trois journées selon le chantier, et si parfois il donne l’impression d’avancer vite, elle précise que les temps de préparation à son atelier sont aussi longs que le travail lui-même. Elle reste à l’écoute du client, tout en s’imprégnant de l’ambiance du magasin s’il est déjà installé, de son histoire... Le choix des couleurs doit se faire aussi en accord avec les architectes des Bâtiments de France pour rester dans une démarche patrimoniale visant à préserver la beauté des centres bourgs.
« J’ai un style personnel qui fait que les gens qui s’adressent à moi savent que je travaille dans un état d’esprit artisanal. Ils ne viennent pas pour des peintures fluo par exemple. Mon travail est destiné à être durable et solide, à l’inverse des adhésifs en plastique qui se décollent avec les intempéries ou se décolorent avec la luminosité. D’ailleurs, les Basques et les Bretons ne s’y trompent pas ! Je m’adapte au verre, au fer, au bois, au mur aussi. Ce que j’apprécie beaucoup dans mon métier, c’est que mon quotidien n’est jamais le même… ».
Marielle Fourcade
COUPS DE POUCE
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Et si vous souhaitez vous aussi vous initier à l’art du lettrage, Genowefa organise un stage les 13 et 14 mai aux Ateliers du Busquet à Saint-Léonard. Elle y abordera les techniques et la méthodologie pour construire une image esthétique avec des outils simples.
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