Souvent, dans les sports mécaniques, la passion se transmet de génération en génération. Chez les Cavalieri, c'est un peu différent, car la passion de Bastien n'est pas venue de son père, mais de son frère. « Depuis tout petit il voit son grand frère rouler en compétition avec ses copains, alors il a été piqué par la moto. À l'âge de deux ans, on lui a acheté un Piwi (une mini moto pour enfants ndlr.) et depuis il a toujours roulé », explique Stéphane, le paternel.
Rapidement il monte les échelons : 3e du championnat d'Aquitaine en 2012, vice-champion avec la moitié des courses remportées en 2013, c'est en 2014 qu'il goûte pour la première fois à ce qui deviendra sa discipline : le Supercross. Quelques petites courses en 250cc, puis en 2015 il intègre le championnat dans son intégralité. « J'ai fait 9e et 8e sur les deux saisons complètes que j'ai courues, avec à chaque fois des 450cc autour de moi (des motos plus puissantes ndlr.) », continue Bastien Cavalieri.
Ces prestations ont été suffisamment satisfaisantes et convaincantes pour qu'il se voit offrir l'opportunité de participer au Trophée Andros. « C'est très sélectif car il n'y a que 15 pilotes, donc c'est très valorisant d'être sélectionné. D'autant plus que je serai le premier représentant du Sud-Ouest ».
J’aimerais monter une école de Supercross…
Après une manche d'ouverture à Val-Thorens les 3 et 4 décembre, puis quatre autres rendez-vous étalés tout au long de l'hiver, le pilote basque, l'un des plus jeunes du plateau d'ailleurs, espère bien parvenir à s'inviter dans le top 10. Et il fait tout pour... « La patinoire d'Anglet nous a ouvert ses portes pour que je puisse m'entraîner sur de la glace directement. Nous cherchons aussi des sponsors pour être dans les meilleures conditions possibles avant l'événement ». Alors entreprises locales, vous avez peut-être ici l'opportunité d'apposer votre nom au côté de celui de Bastien Cavalieri dans le beau livre d'or du mythique Trophée Andros...
Mais malgré ces beaux objectifs sportifs, et ceux déjà fixés pour 2023 en Espagne, l'envie de Bastien Cavalieri, à long terme, n'est pas de faire carrière en tant que pilote. « J’aimerais monter une école de Supercross. Malheureusement, il n'y a pas vraiment de piste adaptée en France pour les jeunes, et souvent nos circuits sont aménagés dans des champs... C'est dommage car notre championnat national a un très bon niveau, l'un des meilleurs en Europe, mais les infrastructures ne suivent pas... », déplore-t-il.
Avec un diplôme de préparateur physique et de coach sportif en poche, il souhaite permettre à des talents français de profiter d'infrastructures dignes de ce nom afin de laisser éclore leur plein potentiel... Sur les pistes, et en dehors...
« J'aimerais aussi être moniteur dans une auto-école. Faire passer des BSR dans un premier temps, puis devenir moniteur auto et moto. Je suis d'ailleurs en train de finaliser un contrat d'apprentissage pour cela », conclut-il. Paradoxal de vouloir dépasser les limites pendant la moitié de son temps et d'apprendre comment les respecter l'autre moitié, vous ne trouvez pas ? Mais comme on l'a déjà vu, le paradoxe, c'est un état propre aux artistes. Et vu comment Bastien Cavalieri danse sur sa moto, pas de doute, c'est bien un artiste...
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Timothé Linard
Un passage devant les caméras...
En 2017, Bastien Cavalieri s'est rendu au cœur des Bardenas, en Espagne, pour participer au tournage de Mwaka Moon, un clip musical de Kalash et Damso réalisé par Pierre Saba. Dans le court métrage de près de 4 minutes, on peut voir notre motard tout de blanc vêtu s'adonner à quelques figures dans un cadre exceptionnel, lunaire...
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