La belle victoire bonifiée, samedi, n’a pas été suffisante pour sauver l’Aviron Bayonnais. Lors de cette dernière journée de la saison régulière du Top 14, le suspens a été total jusqu’à la dernière seconde. C’est la première fois qu’il n’y a plus de club basque dans l’élite du rugby français.
Oyonnax est l’invité surprise des barrages, et se retrouve avec les cadors Toulouse, le Stade Français et le Racing. Rendez-vous vendredi soir et samedi. Toulon et Clermont sont qualifiés directement pour les demies qui se dérouleront le week-end suivant dans le nouveau stade de Bordeaux.
Ce dimanche, Mont-de-Marsan a laissé passer une bonne occasion de retrouver le Top 14. Pour un seul petit point, c'est Agen qui retrouve l'élite. Une défaite frustrante après une deuxième mi-temps superbe et une grande saison.
Ce qu’il faut savoir…
Bayonne-La Rochelle (45-12), la victoire en crève-cœur
Dans un stade plein comme un œuf (17.000 supporters), l’Aviron Bayonnais a fait le boulot, mais trop tard. Déchaînés, les hommes de Patricio Noriega ont offert un superbe rugby avec 7 essais à la clé : Rouet (5e), Ollivon (16e), Monribot (36e), Pointud (45e), Rokocoko (53e), Loustalot (71e) et O’Connor (76e).
Pourtant les Bayonnais ont pu garder espoir jusqu’au bout, mais Brive et Grenoble ont de leur côté rempli leur contrat laissant les Basques au bord de la route. La déception a été terrible quand, 3 minutes après la fin du match, Grenoble a scellé le sort de Bayonne en préservant (difficilement) son bonus défensif à Lyon.
A trois reprises (2006, 2010 et 2014), l’Aviron s’était sauvé sur le fil, mais la quatrième fois a été fatale. Dimanche matin, Bayonne s’est réveillé avec la gueule de bois, en mesurant les conséquences de cette descente en Pro D2.
Après Biarritz, quintuple champion de France (1935, 1939, 2002, 2005 et 2006), c’est le deuxième club basque, triple champion de France (1913, 1934 et 1943) qui quitte le Top 14. C’est la première fois qu’il n’y a plus de club basque dans l’élite du rugby français.
Dans les prochains jours, on sera fixé sur le positionnement de l’Aviron pour affronter une très difficile Pro D2. Malgré de gros budgets, les deux relégués de la saison dernière (Biarritz et Perpignan) n’ont pas réussi à se qualifier pour la finale d’accession.
L'Aviron devrait se donner les moyens de remonter rapidement dans l'élite, malgré le départ de nombreux joueurs de talent comme Spedding, O'Connor, Ollivon... Il faut espérer que certains ne remettront pas le feu immédiatement pour laisser au club le temps de construire une nouvelle étape.
Photos : site Internet Aviron Bayonnais
Résultats de la 26e et dernière journée
Bayonne-La Rochelle (45-12), Brive-Stade Français (27-0), Lyon-Grenoble (29-24), Montpellier-Clermont (17-29, Racing-Castres (53-10), Toulon-Oyonnax (46-17), Toulouse-Bordeaux (23-22).
Classement
- Qualification directe en demi-finale : Toulon (76), Clermont (75)
- Qualification pour les barrages : Toulouse (70), Stade Français (70), Racing (65), Oyonnax (62)
- Milieu de tableau : Bordeaux (61), Montpellier (55), La Rochelle (54), Grenoble (53), Brive (53), Castres (52)
- Relégués en Pro D2 : Bayonne (52), Lyon (41)
Vendredi 29 mai (21h, Canal+) : Stade Français-Racing
Samedi 30 mai (16h30, Canal+) : Toulouse-Oyonnax
Demi-finales à Bordeaux
Vendredi 5 juin (21h, Canal+) : Clermont contre le vainqueur de Toulouse-Oyonnax
samedi 6 juin (16h30, Canal+) : Toulon contre le vainqueur de Stade Français-Racing
Barrage pour la Coupe d’Europe
Dimanche 31 mai (17h, beIN Sports 3) : Bordeaux à Gloucester
Mont-de-Marsan-Agen (15-16)
Le Stade Montois a échoué à un tout petit point de la consécration. Devant 17.000 spectateurs au stade Ernest-Wallon à Toulouse, les Landais ont bien failli l’emporter avec une superbe 2e mi-temps pendant laquelle ils ont largement dominé Agen.
Au bord de la rupture, les Lot-et-Garonnais se sont accrochés comme des fous en défense pour repousser les innombrables assauts montois à quelques mètres de la ligne.
A 2 minutes du coup de sifflet final, le Stade Montois a réussi à marquer un essai en coin par Mirande, mais du bord de touche, Saubusse a raté de peu la transformation qui aurait donné la victoire aux Jaune et Noir.
Si la frustration est énorme, le Stade Montois peut être fier de sa saison. Il s’est renforcé avec une véritable marque de fabrique centrée de solides valeurs. Les dirigeants, le staff, les joueurs, tout le monde est à l’unisson. C’est une grande force qui fait l’admiration.
Les Montois vont basculer immédiatement dans la prochaine saison en Pro D2 avec la volonté de continuer à progresser, malgré cette déception difficile à digérer. L’objectif sera de disputer à nouveau la phase finale, malgré la présence d’autres clubs très ambitieux comme Perpignan, Biarritz, Bayonne, Lyon… L’état d’esprit montois sera là pour jouer dans la cour des grands, malgré un budget moindre.
Aujourd’hui, les premiers travaux de modernisation du stade commencent. Il reste à finaliser le financement des tribunes pour doter le club d’un outil à la hauteur de ses ambitions. C’est aussi un passage obligé pour continuer à viser un retour dans le Top 14.
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