Dircom UPPAPour le Club des entreprises Pyrénées Adour (CEPyA) et l’établissement d’études supérieures, à l’initiative de ce nouvel événement, le calcul était simple : d’un côté, un effectif d’alternant en augmentation depuis plusieurs années (1.000 alternants sur un total de 13.000 étudiants pour l’année 2023-2024) ; et de l’autre, des entreprises partenaires qui se tournent de plus en plus vers ce mode de formation pour recruter de nouveaux profils.
L'offre de formation en alternance de l'UPPA a connu une progression majeure depuis la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. En effet, tous campus confondus (Pau, Bayonne, Anglet, Mont-de-Marsan), le nombre de parcours diplômants ouverts à l'alternance est passé de 10 en 2018 à 80 en 2023.
De nombreux domaines professionnels sont concernés, que ce soit en Sciences et Technologies ou en Sciences humaines, sociales, économie et gestion. Les contrats peuvent débuter à partir de Bac +2 et leur durée est généralement d'un ou deux ans.
« Alors que l’alternance était plus marginale dans les établissements universitaires, elle est aujourd’hui perçue comme un dispositif d’excellence chez nous. De nos jours, les meilleurs étudiants choisissent souvent ce mode de formation. C’est pour cela que nous ouvrons toujours plus de nos formations à l’alternance », constate Laurent Bordes, le président de l’université.
Des atouts pour toutes les parties
En France, le recrutement est devenu un chemin de croix pour certaines entreprises. Recruter des collaborateurs en contrat d'alternance est un moyen privilégié de répondre aux besoins de renouvellement des compétences et de transmission des processus et savoir-faire, tout en facilitant l'adhésion à la culture d'entreprise de ces apprenants.
De plus, les chefs d’entreprises peuvent recourir à de nombreux dispositifs financiers : notamment, la prise en charge partielle ou totale des coûts de formation (par les OPCO dans le secteur privé), l'exonération de cotisations sociales, l'aide à l'embauche de l'État de 6.000 euros pour la première année d’alternance (reconduite pour les contrats signés en 2024)…
Du côté de l’étudiant, c’est aussi un choix avantageux. Alors que leur situation financière est de plus en plus précaire, ils sont nombreux à faire le choix de l’alternance pour pouvoir être rémunéré pendant leurs études.
C’est le cas de Léa, 24 ans. Récemment diplômée d’un master Méthodes Stochastiques et Informatiques pour la Décision (MSID), elle a effectué sa deuxième année en alternance en tant que data analyst chez Safran. « Je souhaitais avoir une vision professionnelle des études que je faisais et ajouter une ligne sur mon CV. Cette expérience m’a permis de découvrir le monde de l’entreprise et d’acquérir des compétences précieuses dans ce milieu, tel que le travail en équipe », témoigne-t-elle.
Enfin, pour l’établissement supérieur, cette voie est un mode d’enseignement pédagogique intéressant et un nouveau moyen de rémunération, car il est lui aussi rémunéré à chaque contrat d’alternance signé.
Pour cette première édition test, l’équipe de l’UPPA a reçu pas moins de 300 candidatures pour une cinquantaine d’offres en relation avec les formations proposées par l’établissement d’études supérieures. Une présélection a été faite par les entreprises avant le job dating. Face au succès de cet événement, l’université compte bien renouveler l’opération sur l’ensemble de ses campus, en lien avec les entreprises des Landes, du Pays basque et du Béarn.
Noémie Besnard
Faire le lien entre le monde universitaire et le milieu socio-professionnel béarnais
L’association CEPyA est le club des entreprises de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Créée en octobre 2017, elle vise à bâtir un modèle collaboratif public/privé dont l’objectif est de réunir toutes les entreprises et structures qui ont, ou qui souhaitent, avoir un lien avec les actions menées à l’université : recherche, formation, valorisation des résultats de la recherche.
Ce club a pour vocation de tisser des liens durables et de développer les réseaux entre les acteurs académiques de l’enseignement supérieur d’une part, et les acteurs des différents champs professionnels d’autre part (industries, centres techniques, technopoles, collectivités…).
« Nous sommes en quelques sorte la porte d’entrée de l’UPPA pour les entreprises. Nous avons un rôle de facilitateur des relations entre le monde socio-économique et l’université et montrer aux entreprises qu’elle peut leur apporter. L’université de Pau possède des compétences et des outils qui peuvent être mis à disposition des entreprises locales. Il entend également mieux faire connaitre les besoins des entreprises en termes scientifiques, techniques et de formation (formation tout au long de la vie, besoins spécifiques…) », résume Serge Lagaronne, président du CEPyA.
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